jeudi 24 février 2011

Notre santé en danger : le 2 avril 2011, toutes et tous dans l’action !

Appel à journée nationale d’action unitaire
"La mise en œuvre par le gouvernement de la loi HPST-Bachelot-Sarkozy frappe de plein fouet nos hôpitaux, nos maternités, nos centres d’IVG… C’est tout notre service public de santé qui se détériore, tant pour celles et ceux qui en ont besoin que pour celles et ceux qui y travaillent.
Les franchises médicales, les déremboursements, les dépassements d’honoraires, les restructurations hospitalières, les privatisations, le démantèlement de la sécurité sociale, la réforme de la dépendance, la mise à mal de la psychiatrie publique… remettent en cause l’accès aux soins pour des millions de nos concitoyens.
USAGERS, PERSONNELS & ÉLUS…
IL EST TEMPS DE RÉAGIR ENSEMBLE !
47 Organisations associatives, syndicales et politiques nationales représentant usagers, personnels et élus :
Environ 76 Syndicats, Sections, Comités et Collectifs « locaux » et régionaux :
Et diverses personnalités de mouvements et organisations non encore signataires : David Bélliard-Alix Béranger auteurs « Pas coupables d’être malades », Jacques Cotta auteur de « Qui veut la peau des services publics », Pr André Grimaldi (CHU La Salpêtrière),
SE MOBILISENT POUR DÉFENDRE, PROMOUVOIR ET CONSTRUIRE DÉMOCRATIQUEMENT UN SYSTÈME DE SANTÉ PUBLIC, SOLIDAIRE, POUR TOUTES ET TOUS, PARTOUT SUR LE TERRITOIRE.
APPELLENT LA POPULATION ET LES PROFESSIONNELS À SE MOBILISER CONTRE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE MISE EN PLACE PAR LES AGENCES RÉGIONALES DE SANTÉ (ARS).
APPELLENT DÉS MAINTENANT À UNE JOURNÉE NATIONALE D’ACTION UNITAIRE TOUCHANT TOUTES LES RÉGIONS LE SAMEDI 2 AVRIL 2011 EN DIRECTION DES ARS (Agences Régionales de Santé)."
Source : la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen

Marine Le Pen nous chante le chant des sirènes

Alors que les médias font la promotion de Marine Le Pen, où se livrent à des comparaisons totalement honteuses, ils oublient, volontairement ou pas, de faire leur travail d'information en relevant les inexactitudes, les approximations que profère "l'héritière présidente désignée d'office" du Front National.

Seul le journal Libération a relevé que Marine Le Pen, le 14 février sur BFM TV, s'était montré très approximative dans ses propos, notamment lorsqu'elle s'est prétendu être bouleversée par la découverte "qu’un étranger qui arrive dans notre pays légalement et qui a plus de 65 ans, s’il a gagné en dessous d’un certain montant, a le droit d’obtenir 750 euros par mois, alors même qu’il y a des millions de retraités dans notre pays qui vivent avec 200 euros par mois, 300 euros, 500 euros.»

Dans l'article du journal Libération, il est démontré que Marine Le Pen ne livre qu'une partie de la vérité sur le sujet, précisant que 600 000 personnes environ bénéficient en France de l'allocation de solidarité et cette dernière n'est qu'un complément des revenus existants pour atteindre le plafond de revenus de 709 € . Contrairement à ce qu'affirme Marine Le Pen, le dispositif d'allocation de solidarité est versé à TOUTES les personnes âgées, qu'elles soient françaises ou d'origine étrangère, qui remplissent, de manière stable, des conditions strictes de résidence en France.

Il n'y a donc aucune mesure de favoritisme envers les étrangers et notamment les immigrés, contrairement à ce qu'essaie de faire croire Marine Le Pen. Il serait d'ailleurs totalement incongru au prétexte qu'ils sont étrangers, que des personnes qui ont travaillé toute leur vie en France, cotisé aux caisses de sécurité sociale et aux caisses de retraite, ne puissent bénéficier des avantages que ces cotisations procurent.

Autre erreur commise par Marine Le Pen, intentionnellement ou pas, cette fois-ci au sujet de l'aide médicale d'État.

Elle prétend que seuls les étrangers en situation irrégulière bénéficie de soins pris en charge à 100 % alors que des Français n'auraient pas le même droit et, ce faisant,n'auraient pas les moyens de se soigner. C'est oublier la Couverture Médicale Universelle Complémentaire qui permet à tous les Français dont le revenu est inférieur à 636 €, d'être pris en charge à 100 %, sans ticket modérateur.

Ça n'est tout de même pas la faute des étrangers si certains médecins refusent obstinément de soigner les patients qui demandent à bénéficier de la couverture médicale universelle complémentaire. Mais de cela, Marine Le Pen se garde bien de parler.

Mais ce qui est plus grave encore dans le discours de Marine Le Pen, c'est que dans sa surenchère xénophobe, elle ne met en avant que le coût de l'immigration sans jamais parler de ce que cette même immigration rapporte aux caisses de l'État. Or, en tant que présidente d'un parti politique, en tant qu'élue de la nation, elle ne peut ignorer les chiffres officiels de la Comptabilité Nationale concernant les grands postes de transfert des immigrés.

Des chercheurs de l'université de Lille sont à l'origine d'une étude commandée par le ministère des affaires sociales sur ce sujet. Il ressort de cette étude, qui a duré trois ans, que les immigrés sont une excellente affaire financière pour l'État.

Ils cotisent aux caisses de retraite, de chômage, paient des impôts, des taxes d'habitation, des taxes foncières, investissent dans la création de petites entreprises, contribuent au remboursement de la dette sociale, autant d'argent qui rentre dans les caisses de l'Etat et qui au final dépasse de 12,4 milliards d'euros ce que, au total, coûte réellement l'arrivée d'immigrants sur le sol français.

Qui plus est, si on analyse les métiers dans lesquels les immigrés sont les plus représentés, à savoir les travaux publics les plus lourds, la médecine hospitalière, le salariat dans les entreprises de nettoyage, etc., on se rend tout à fait compte que ce sont des métiers qui pour la plupart demandent aucune qualification, sont très souvent sous-payés, et que bon nombre de Français refusent de faire depuis maintenant plus de 60 ans.

Quelles conclusions tirer des propos de Marine Le Pen ?

Elle n'hésite pas à proférer avec aplomb les pires inexactitudes.

Elle n'hésite pas à distordre la vérité pour alimenter la haine de l'étranger, qui est depuis des décennies le fond de commerce du Front National.

Elle n'a absolument aucune base économique solide dans ses analyses, si tant est qu'on puisse parler d'analyse en ce qui la concerne.

Et au final elle n'a aucune solution concrète, viable, pérenne, à proposer aux plus déshérités d'entre nous, si ce n'est de leur faire prendre la place des salariés exploités en France par des employeurs peu scrupuleux.

En fait, Marine Le Pen cache tout simplement, comme l'a fait Nicolas Sarkozy d'ailleurs, le simple fait qu'elle préfère de loin les employeurs peu scrupuleux, qui exploitent les salariés , notamment les moins qualifiés, elle entend leur fournir de la main-d'œuvre aussi bon marché mais française.

Elle n'est donc en rien la protectrice des salariés français.

Avez-vous vu Marine Le Pen manifester contre la réforme des retraites ?

L'avez-vous entendu critiquer la privatisation rampante de la Sécurité Sociale autrement qu'en faisant porter la responsabilité sur les étrangers, alors que tout un chacun sait parfaitement que cette privatisation n'a pour seul objectif que d'enrichir encore plus les assurances privées ?

L'avez-vous entendu fustiger la politique fiscale que mène la droite depuis bientôt 10 ans ?

Elle est bien au contraire un support supplémentaire du patronat français. Notez bien que jamais au grand jamais elle ne fustige ce patronat qui a délocalisé, cassé les acquis sociaux des salariés français et mis au chômage les moins qualifiés d'entre eux.

Marine Le Pen est ni plus ni moins qu'une représentante de cette droite conservatrice qui considère que si les gens sont pauvres c'est parce qu'ils le méritent .

Elle ne fait en tenant ses discours xénophobes, en présentant des vérités tronquées, en affirmant des contrevérités, qu'essayer de faire croire aux plus démunis d'entre nous qu'elle pourrait, si elle arrivait au pouvoir, les aider à sortir du marasme dans lequel ses amis du patronat conservateur catholique entraînent la France depuis des décennies.

Ceux qui s'imaginent que Marine Le Pen comprend et compatit avec la misère, l'insécurité, la précarité de certains de nos concitoyens (et qu'elle agira pour que cela change), se trompent! Ils sont en train de tomber dans un piège immonde tapissé de mensonges, de leurres.

Sauf s'ils sont prêts à faire encore plus de sacrifices qu'ils n'en font actuellement, voter pour Marine Le Pen serait se mettre des fers aux pieds et se laisser berner une fois de plus, comme ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy en 2007.

Comme toutes les sirènes elle chante une “chanson enchanteresse” pour mieux cacher de sombres desseins….

http://www.rmc.fr/editorial/149341/dou-marine-le-pen-sort-elle-ses-vrais-chiffres/

Sources: France-Soir; Alternatives Économiques; Courrier International; Partageons mon avis; Des Pas Perdus; Cuicui fait l'oiseau

mercredi 23 février 2011

Sous le règne de la droite française … la décadence.

N'en déplaise au conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henry Guaino, surnommé "l'élu par personne, mais qui se mêle de tout", Qui sous-entend que les diplomates qui critiquent diplomatie menée par le gouvernement sont de «vieux aigris ou de jeunes ambitieux» il n'y a pas que sa voix dans le monde que la France a perdu! Elle a aussi perdu sa probité et sa Démocratie.

La perte de sa probité, c'est au travers de l'indice de perception de la corruption qu'on peut la mesurer. Cet indicateur est publié par l'O.N.G. Transparency International, créée en 1993, qui agrègent des données recueillies dans 178 pays par 10 institutions indépendantes qui mesurent le degré général de corruption des administrations publiques et de la classe politique.

Cette année, l'indice de perception de la corruption 2010 est alimenté par des enquêtes publiées entre janvier 2009 et septembre 2010.

Si l'on analyse les résultats que la France depuis 2005, on s'aperçoit qu'elle est passée d'un indice de 7,5 -c'est-à-dire un niveau correct d'intégrité qui lui a valu la 18e place mondiale et il a 11e place européenne - à un niveau de 6,8 qui la fait passer à la 25e place ne mondiale et à la 13e place européenne.

Curieusement, c''est à partir de 2008, première année de plein exercice du pouvoir par Nicolas Sarkozy, que la dégringolade a commencés en France.

Sachant qu'à partir d'un indice égal ou inférieur à cinq, on peut parler de niveau élevé de corruption, il y a de quoi s'alarmer et, pour nos dirigeants actuels qui ne se gênent pas pour donner des leçons de morale à l'ensemble de la planète, pour le Président de la République qui prétendait mettre en place une république irréprochable, il y a matière à faire profil bas.

Quant à la démocratie, la France, gouvernée par les “sarkozystes”, connaît aussi une dégringolade dans le classement mondial établi par le journal britannique The Economist .

Parmi les éléments observés pour établir son classement entre 167 pays, The Economist mesure le processus et le pluralisme électoral, les libertés civiques, le fonctionnement du gouvernement, la participation et la culture politique.

De 24e au classement mondial, en 2008, la France rétrograde désormais à la 31e place. Elle est donc qualifiée de démocratie imparfaite. Et on le serait à moins quand on constate chaque jour depuis 2007 à quel point le gouvernement bafoue les droits des représentants du peuple que sont les parlementaires et à quel point les parlementaires de la majorité présidentielle se laissent bafouer.

À noter également que l'Allemagne, dont on nous rabat quotidiennement les oreilles pour nous la donner en exemple, ne fait pas partie des démocratie les plus exemplaires puisque c'est la Suède, la Norvège et l'Islande qui se place à nouveau en tête des démocraties qui ont le meilleur processus électoral, le meilleur fonctionnement du gouvernement, la meilleure participation politique, et les meilleures libertés civiques.

Ainsi donc, on peut d'ores et déjà constater que la droite française, contrairement à ses promesses électorales, n'a en rien amélioré la situation économique et sociale des Français, et qu'en plus elle a totalement massacré l'image internationale que la France Qui apparaît désormais comme un pays corrompu et non démocratique.

Après ce bilan calamiteux, la même droite va-t-elle encore oser adopter la posture méprisante et vindicative qui est la sienne depuis des années ?

Et surtout va-t-il encore rester un électorat de droite suffisamment naïf pour croire un seul instant qu'une Marine Le Pen ou que Nicolas Sarkozy puissent, à coups de discours sécuritaire, de stigmatisation des étrangers, améliorer en quoi que ce soit le quotidien des Français, redonner sa place à la France dans le "concert des Nations", alors que l'un et l'autre ne pensent qu'à enrichir leurs clans, qu'ils soient constitués de riches familles ou de catholiques extrémistes ?

Y aura-t-il encore un seul élu ou militant de droite se prétendant démocrate, qui osera encore appeler à voter Nicolas Sarkozy en 2012 ? Si tel était le cas, cela voudrait dire que leur vision de la démocratie est matinée de corruption, d'élitisme et d'aveuglement.

Sources: Le Monde; Transparency International; The Economist

dimanche 20 février 2011

L’”économiste social-démocrate” dans toute sa "splendeur"

Ce n'est un secret pour personne que je soutiens absolument pas la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la présidence de la république, en 2012. Non pas parce que j'ai une quelconque animosité ou “haine” personnelle envers lui, mais tout simplement parce qu'il représente ces sociaux-démocrates qui ont totalement oublié que sont les fondements du socialisme et qu'ils ont fâcheusement tendance à renier les fondements de la Démocratie, notamment en matière de scrutin, leur préférant la cooptation et l'élitisme.

Alors, en écoutant Dominique Strauss-Kahn, lors de son interview au journal télévisé de 20 heures sur France2, je n'attendait pas, pour les raisons que j'ai déjà évoquées précédemment, qu'il se déclare candidat à quoi que ce soit, mais je voulais vérifier, en l'écoutant parler de la politique menée, sous sa présidence, par le FMI, que je ne faisais pas d'erreur sur l'idéologique de Dominique Strauss-Kahn.

Au préalable, je voudrais préciser que tout au long de cette interview, j'ai été très mal à l'aise, car en permanence, j'ai eu l'impression que Dominique Strauss-Kahn était "habité" successivement par François Bayrou - notamment lorsqu'il a abordé la question des classes moyennes - par Éric Woerth - lorsqu'il a prétendu «On n'échappe pas à mener des politiques raisonnables" - et par Nicolas Sarkozy, lorsqu'il s'est dit préoccupé par le quotidien des gens. Malaise car il se trouve que François Bayrou, Éric Woerth et Nicolas Sarkozy  sont , à mes yeux,  l'illustration parfaite de ces carriéristes politiques libéraux qui tiennent un discours démagogique à seule fin de caresser leur électorat dans le sens du poil, tout en défendant, sans le dire, un dogme économique qu'ils appliquent, une fois élue, sans aucun état d'âme.

Jusqu'à présent, bien que ne partageant pas l'approche politico-économique des sociaux-démocrates, j'avais pour Dominique Strauss-Kahn une certaine considération au sujet de son savoir-faire professionnel. Tout en me méfiant tout de même car j'avais cru déceler dans certaines de ses interventions « techniques », la même fâcheuse tendance que celle d'Éric Woerth a n'aborder le "champ politique" qu'au travers du prisme, du dogme, de la gestion économique et comptable. Ce faisant, il oubliait que le champ politique englobe les relations entre les êtres vivants, la vie en société, l'organisation de cette société, le monde du travail, et que le but principal de la politique est d'améliorer les conditions de vie des personnes les plus défavorisées. But qui n'est pas du tout celui des tenants du libéralisme économique. But qu'oublient totalement tous ceux qui, dans leur approche "comptable", ne voient qu'un objectif d'équilibre financier, sans mesurer les conséquences sociales que la recherche de cet équilibre peut avoir sur les questions sociales.

Et sur France2,  il m'a semblé que la préoccupation de Dominique Strauss-Kahn était plus de relancer la croissance, c'est à dire de rester dans sa logique désastreuse, que de trouver des solutions pour apaiser les souffrances des populations.

Il m'a également semblé , au regard des derniers évènements en Grèce, que, malgré sa « prise de conscience du champ social dévasté », le directeur du FMI ne parvient pas à faire en sorte que les subordonnés partagent ses préoccupations. Il aura beau prétendre que le FMI essaye « d'arranger les choses (...) pour que la situation aille mieux, pour que “les plus vulnérables soient protégés" et qu'il fait « ce que je crois utile pour résoudre les problèmes des gens" , nos amis grecs, irlandais, espagnols, hongrois, peuvent constater au quotidien que bien loin de résoudre leurs problèmes, le FMI, entre autres, les accroit chaque jour davantage. Peut-être qu’il eut fallu les consulter au lieu de faire ce qu’ON croit utile pour résoudre leurs problèmes. Ca sert aussi à ça les démarches participatives …

Certes, il reconnait que le FMI est lui-même ne se sont " pas assez concentré sur les conséquences sociales de la crise". Hélas, à son niveau de décision, d'influence, et de "compétences", même si son constat sonne comme un aveu, il n'en demeure pas moins qu'il illustre le danger qu'il y aurait à mettre un haut niveau de décision quelqu'un d'hyperspécialisé qui n'adopte pas dans son travail une approche systémique . J'aurais espéré que Dominique Strauss-Kahn, qui n'est ni un débutant en matière d'analyse économique, ni un débutant en matière politique, aurait utilisé ce type d'approche pour ne pas prendre de décisions, nuisibles au quotidien des gens, favorisant la fragilisation de la situation des plus démunis d'entre eux. Et il ne suffit pas de balayer ses erreurs d’un revers de main en prétendant « Ce qui compte aujourd'hui, c'est ce qui se passe pour ‘Mr tout le monde'. C'est la réalité de la vie qui fera que l'Europe s'en sortira ou pas». Hélas, M.Strauss-Kahn, les employeurs, les créanciers, n'ont pas attendu que vous preniez conscience de vos erreurs, aujourd'hui,  pour expulser les gens de leurs maisons -  disloquant des familles entières -  pour saisir leurs biens et leurs avoir, pour forcer les petites entreprises à fermer ....Voilà la réalité de la vie des  ‘Mr tout le monde' dont vous découvrez soudain l'existence et le sort.

Alors, sans vouloir m'appesantir sur les à-côtés de sa prestation télévisuelle, notamment en matière d'éventuelles candidatures aux primaires socialistes, je souris quand même en constatant que le directeur du fonds monétaire international a conclu l'interview sur ce que d'aucuns interprètent déjà comme un slogan de campagne :"C'est l'espoir, l'avenir, l'innovation.”

Je souris parce que cette petite phrase résonne en moi avec le même cynisme que la phrase par laquelle mon père commentait les promesses politiques : "demain on rase gratis, mais aujourd'hui débrouille-toi tout seul" ! Version améliorée de "l'espoir fait vivre ...et finalement ne coute pas cher"!

Certes, c'est bien de reconnaitre ses erreurs, de faire son travail en ne pensant qu'à ça. Mais serait-ce trop demander à notre personnel politique de le faire bien, dans l'intérêt de tous et non en s'en tenant à une doctrine ou aux intérêts particulier de clans ou de lobbys?

Sources: La Toupie; Le JDD; Le Figaro; Le Monde; Le Point; L’Express;

vendredi 18 février 2011

DSK: une stratégie gaullienne

Ça fait un bout de temps que je me demande à quoi rime le flou artistique dans lequel Dominique Strauss-Kahn - et son entourage politique, y compris au sein du parti socialiste- nous maintient depuis l'annonce qu'il y aura des primaires pour déterminer le meilleur candidat aux élections présidentielles de 2012.

J'ai d'abord essayé d'analyser calmement sa situation, les enjeux qu'il y avait pour lui à déclarer ou à ne pas déclarer sa candidature.
Puis j'ai observé son action au sein du Fonds Monétaire International , les directives de cet organisme, parti prenante de la mondialisation non démocratique (dans la mesure où les dirigeants du FMI, de l'OCDE, de l'ONU, etc. ne sont pas élus par les peuples mais par des corporations), les différentes déclarations du candidat Dominique Strauss-Kahn aux précédentes primaires socialistes, ses actions  en tant que ministre sous la présidence de François Mitterrand, les positions qu'il prenait en matière de réforme économique européenne et française, notamment celle des retraites . Enfin, j'ai essayé d'établir un dialogue avec certains partisans de Dominique Strauss-Kahn, au sein desquels j’ai retrouvé , à ma grande surprise, de nombreux ex soutiens de François Bayrou Clignement d'œil.

De tout ceci, j'en arrive à un constat qui a mis longtemps à émerger mais qui s'impose maintenant à moi comme une évidence :

Faute de pouvoir être présent sur le terrain politique français, Dominique Strauss-Kahn est en train d'utiliser la même technique que celle qu'utilisa en son temps le général De Gaulle.  À savoir que, confortablement installé, à l'étranger, dans des bureaux londoniens, entouré d'autres décideurs internationaux, ce dernier non seulement préparait la libération du territoire français mais également sa prise de pouvoir en France. Pendant ce temps, le peuple français, et en particulier les résistants, risquaient leur vie, souffraient des représailles et des effets immédiats de la guerre d'invasion. Par un réseau habile de communication, De Gaulle a, petit à petit, réussi à s'imposer comme “la voix” et “le sauveur” de la France, ce qu'il n'aurait certainement pas réussi à faire une dizaine d'années avant, si il s'était présenté à des élections. Eh bien voyez-vous, Dominique Strauss-Kahn fait exactement la même chose.

  • Il ne vient pas se battre en France pour les Français, contrairement à Ségolène Royal.
  • Il utilise un réseau bien établi basé sur des organismes de communication, des médias, les instituts de sondage, pour préparer le terrain, et l'opinion, et apparaitre comme le sauveur qui viendra bouter hors de France les envahisseurs ultralibéraux et racistes.
  • Comme De Gaulle, il fait ainsi oublier à tout le monde qu'il n'a pas de véritable programme « personnalisé » pour la France et qu'en fait il travaille actuellement pour ceux-là mêmes qui sont à l'origine de la crise sociale et économique que les Français subissent.
  • Comme De Gaulle qui trouvait sa légitimité dans le fait d'être général, Dominique Strauss-Kahn trouve sa légitimité dans le fait d’être directeur du FMI. Il peut apparaitre comme quelqu'un qui a suffisamment de distance avec le marasme politique dans lequel notre personnel politique patauge
  • Comme pour De Gaulle, certains de ses proches vont s'appliquer à écarter avec plus ou moins de doigté, certains prétendants au poste suprême, afin que leur poulain trouve place nette en arrivant.
  • Et pour agrémenter le tout, la moindre de ses petites phrases reprise à l'envi lui permet, comme le faisait la radio 'libre" de l'époque, d'être présent en France sans être obligé d'y venir. Autre avantage, et non des moindres, c'est que lorsqu'il vient en France, les médias, les agences de presse, telles des midinettes en folie , vont reprendre le moindre de ses petits mots, le moindre de ses petits gestes et s'en faire l'écho.

Et le plus fort, c'est que comme en 1944, la stratégie pourrait marcher et pour les mêmes raisons :
- l'immense fatigue des Français,

- l'immense pauvreté sociale, économique, morale et intellectuelle dans lesquelles depuis plus de 10 ans, de pseudo guerre économique en pseudo compétitivité, la droite libérale embourbe le pays et ses habitants,

- le désarroi profond face à une élite politique sans vergogne qui ne se cache même plus de briguer un mandat électoral uniquement pour profiter d'avantages   et de privilèges  par la mondialisation,
- le besoin de paix et d'avenir pour oublier le marasme de vie que les dirigeants des 30 dernières années n'ont voulu orienter que vers la production et la consommation, n'hésitant pas à prôner l'exode, aujourd'hui appelée mobilité professionnelle,et l'exclusion sociale de ceux qui n'étaient pas aux normes.

Oui, quand bien même les 30 années qui viennent de passer n'ont pas, comme la dernière guerre mondiale, généré des millions de morts - du moins en France- des destructions physiques massives de ville, d'usines, force est de constater qu'elles ont produit au sein de la population la même profonde dépression.

Alors, oui, on pourrait penser que la stratégie du général De Gaulle pourrait servir à DSK pour parvenir à être désigné candidat de la gauche en 2012 et peut-être être élu président de la République.

Sauf qu'il ne faut pas oublier qu'à la fin de la seconde guerre mondiale, une fois l'euphorie de la libération passée, tout général De Gaulle qu'il était, le « sauveur » de la France s'est vu imposer, au travers du plan Marshall, un plan de redressement économique par une puissance étrangère,les États-Unis, qui en a profité pour nous imposer son modèle d'organisation du travail, ses industries et ses produits, l'hégémonie de sa monnaie, etc. Heureusement pour nous que le Conseil National de la Résistance a su imposer à ce moment-là son projet social et constitutionnel !

Je ne vois pas, alors que nous somme quasiment dans la même situation que celle de l'immédiat après guerre, à quel titre Dominique Strauss-Kahn, tout président du FMI, ou “ brillant économiste”  , ou “ fin stratège “  qu'il puisse être, pourrait faire mieux - ou pire - que le général De Gaulle. Son programme électorale sera-t-il un plan Marshall new look?

Je me méfie énormément de cette mondialisation et de cette gouvernance mondiale dont beaucoup nous parlent, et à laquelle Dominique Strauss-Kahn coopére en étant directeur du FMI, sans jamais aborder à aucun moment la question de l'élection de représentants du peuple dans ses instances. En dehors du parallèle avec la stratégie gaullienne, quand j'entends dire que Dominique Strauss-Kahn souhaiterait être désigné comme le candidat socialiste sans avoir à passer par les élections primaires , quand je lis que certains de ses soutiens incitent des candidats déclarés à retirer leur candidature pour laisser le champ libre à Dominique Strauss-Kahn, ce manque d'esprit démocratique, de respect du processus électif, provoque chez moi une méfiance énorme et un rejet massif de la candidature de Dominique Strauss-Kahn.

Sources: FMI; Libération; Les Moutons enragés; France2; Challenges; France5; Observatoire des inégalités;Herodote; L’Express; Arte; Le Post

Thierry Mariani consterné par la condamnation d'Eric Zemmour... mais silencieux sur la mise en examen de son cousin!

Le secrétaire d'État aux transports, et néanmoins député UMP du Vaucluse, Thierry Mariani, s'est déclaré consterné par la condamnation d'Éric Zemmour, ce vendredi 18 février. Éric Zemmour a, en effet, été reconnu coupable de provocation à la discrimination raciale par le tribunal correctionnel de Paris.

Le tribunal a estimé que ses propos présentent les contrôles au faciès « comme légitime » alors que ne le sont pas. Il a également estimé que les mots d’Eric Zemmour sur les discriminations à l'embauche justifient « une pratique discriminatoire illégale »

Thierry Mariani craint manifestement que cette condamnation incite : “ une gauche morale durablement discréditée, à imposer un climat permanent de chasse aux sorcières

Compte tenu de certains propos de M. Mariani et de ses amis de l'UMP “, faction extrême droite”, je ne doute à aucun moment qu'il craigne d'être à son tour reconnu comme coupable de discrimination raciale. Lui qui prétend, lorsqu'il défend le durcissement des conditions d'accès à l'Aide médicale d'Etat (AME), destinée aux étrangers les plus démunis , dans un article du JDD titré  "La surenchère continue" : « il y a des fraudes nombreuses » sans jamais apporter l'ombre d'une étude indépendante sur ces fraudes...  N'applique-t-il pas la précisément ce qui est reproché à Éric Zemmour par la justice ?

Le plus cocasse dans la situation de Thierry Mariani, l'homme spécialisé dans la chasse aux fraudes supposées des étrangers, c'est que parallèlement à sa déclaration sur la condamnation de Zemmour, on apprend dans un article du Figaro et un article de France-Soir que son cousin (président depuis 10 ans de la chambre de commerce et d'industrie du Vaucluse) et le fils de ce dernier (directeur général d'un hôtel quatre étoiles appartenant à la famille Mariani), viennent tous deux d'être mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, pour de nombreuses fraudes bien réelles.

Ces deux notables de la famille de Thierry Mariani sont, d'après le procureur de la République d'Avignon, à la tête d'une affaire de fraude « dont les préjudices sociaux et fiscaux seront vraisemblablement très important ».

François Mariani, placé en garde à vue, le cousin de Thierry, fait l'objet d'une information judiciaire pour « abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux, faux bilan, travail dissimulé et harcèlement moral ». Il doit en plus s'acquitter d'une caution de 60 000 € et interdictions d'exercer son activité professionnelle et de rencontrer le personnel.

Jean-François Mariani, son fils, a été mis en examen pour abus de biens sociaux, travail dissimulé, escroquerie et usage de faux.

La Justice leur reproche de ne pas avoir déclaré ces deux dernières années une trentaine de contrats de travail et d'en avoir déclaré une quinzaine en sous-estimant le nombre d'heures réellement effectuées par des employés.

C'est en découvrant de fortes sommes d'argent, à la suite de perquisitions, que les enquêteurs se sont interrogés sur l'utilisation de cet argent qui est en partie "tirées de fausses factures utilisées quand les clients payaient en espèces. » . Pour eux, une partie de cet argent aurait servi à payer les employés « au noir ». Ils ignorent la destination du surplus de ces sommes d'argent.

Pour finir, les Mariani père et fils sont soupçonnés d'avoir escroqué un organisme de formation qui leur reversait défait à la formation, alors que les employés ne suis fait aucune formation.

Alors certes, Thierry Mariani, député du Vaucluse, n'est en rien responsable des actes de son cousin et du fils de ce dernier. Mais je trouve quand même savoureux ce hasard qui fait que Thierry Mariani dénonce les fraudes des étrangers, non prouvées, à l'aide sociale , alors que dans sa propre famille, on ne se prive pas de frauder allègrement vis-à-vis de l'URSSAF, du financement de la formation professionnelle et du fisc.

Manifestement, pour cette branche de la famille Mariani, la baisse considérable de la TVA que le gouvernement a octroyée aux restaurateurs n'étaie pas suffisantes... Il leur fallait aussi se dédouaner et cotisations sociales, des impôts, etc.

Qui plus est, je trouve également la situation savoureuse, en me souvenant qu'en mars 2007, à l'occasion d'un dialogue avec  Michel Onfray , dans le magazine Philosophie Magazine, Nicolas Sarkozy n'hésitait pas à faire un lien direct entre la génétique et la délinquance.... En suivant la logique de Nicolas Sarkozy, il y aurait donc un gène de la délinquance dans la famille des Mariani et la logique voudrait que dans les heures qui viennent le secrétaire d'État soient débarquées du gouvernement... Car, le candidat perpétuel Nicolas Sarkozy, a, si je ne me trompe, fait de la lutte contre la délinquance une de ses nombreuses priorités... .

Source :Marianne2; Le PointLe Monde ; le Figaro ; France-Soir ; Philosophie Magazine

mercredi 16 février 2011

Voter Dominique Strauss-Kahn, pas ce soir, j’ai la migraine !

Le microcosme médiatico-politique vibre d'espoir, de supputations. Certains journalistes et blogueurs se transforment en "liseuse de la boule de cristal ayant la foi du charbonnier"...

Tout ça pourquoi ?

Tout simplement parce que, depuis hier, le bruit circule que Dominique Strauss-Kahn, va probablement parler dimanche, lors du journal télévisé de France 2. Il me semble que Dominique Strauss-Kahn n'étant pas muet, il parle tous les jours, à de nombreuses occasions et dans de très nombreux médias. Ça n'est donc pas le fait qu'il parle qui met en ébullition tous ses fans. Ce doit être l'espoir qu'enfin il se décide à annoncer, à l'occasion d'une question subtile de Laurent Delahousse, qu'il présente sa candidature aux prochaines élections présidentielles françaises de 2012. Car, à observer les réactions des uns et des autres, nul doute qu'aucun ne pense un seul instant qu'il puisse choisir de ne pas répondre, comme il le fait depuis bientôt un an, ou déclarer qu'il ne sera pas candidat.

Et pourtant, c'est oublier que si Dominique Strauss-Kahn est en France le prochain week-end, c'est en tant que patron du fonds monétaire international et qu'à ce titre, il participe à une réunion des ministres des finances du G. 20. Il ne vient donc pas en France pour y faire une déclaration sur sa candidature mais dans le cadre de sa fonction au FMI. Ce qui justifie tout à fait qu'il puisse intervenir à la télévision française, sans déroger à son obligation de réserve sur la politique française. De même que répondre aux réagir aux nombreuses attaques personnelles dont il a été la cible depuis le week-end dernier , ne saurait en aucun cas être considéré par les instances du FMI comme un manquement à ses obligations de réserve sur la politique française. Le FMI sait tout de même faire la différence entre la Politique d'un pays et les politiciens de ce dernier. Mais pour le reste, une déclaration de candidature, un commentaire politique sur la situation sociale et morale de la France, je pense qu'il ne faut pas y compter.

D'abord parce que Dominique Strauss-Kahn, lorsqu'il a été nommé à la tête du FMI en 2007, s'est formellement engagé à mener à bien des réformes au sein du FMI, insistant sur la responsabilité qu'il prenait. Ces réformes n'étant pas terminées, loin de là, il serait très malvenu, pour quelqu'un qui prétend assumer la responsabilité de la présidence de la république française, de manquer à sa parole. Cela aurait un très mauvais effet vis-à-vis des puissances étrangères et sur l'intérieur.

Je crois aussi que si Dominique Strauss-Kahn tergiverse autant pour se décider à annoncer sa candidature, c'est parce qu'il n'a pas de programme réellement socialiste a présenter aux électeurs. Il a donc tout intérêt à se déclarer candidat le plus tard possible, afin que le moins de monde possible ait le temps, avant le scrutin de 2012, d'analyser, de comprendre, d'évaluer le programme qu'il pourrait présenter et de se rendre compte éventuellement qu'il a très peu à voir avec les attentes d'une gauche « pure et dure ».

Mais, me direz-vous il y a les déclarations d'Anne Sinclair, et de tant d'autres proches de Dominique Strauss-Kahn, qui font planer le doute sur sa possible candidature.

Je sais, certains envisagent même qu'au détour d'une question sur cette déclaration, Dominique Strauss-Kahn laissera échapper une de ces phrases sibyllines qu'il manie si bien, laissant entendre que, oui il pourrait être candidat, ou pas... C'est possible, mais personnellement, ça ne fera que renforcer ma conviction que cet homme n'est absolument pas digne que je vote pour lui. Et à plusieurs titres d'ailleurs :

  1. d'abord parce que j'ai en mémoire une interrogation d'un des « lieutenants officiels » de Dominique Strauss-Kahn qui se demandait, il y a quelques mois, sur Twitter : « comment créer du désir ? »

Telle était donc la préoccupation d'un proche de Dominique Strauss-Kahn, alors que 5 millions de Français sont au chômage sans espoir de trouver un travail, connaissent la misère, que des millions de jeunes Français n'ont aucune visibilité sur leur avenir social et professionnel, que le pays affronte un pillage systématique de son patrimoine et de ses finances et que des pans entiers de ses valeurs républicaines et démocratiques sont démolis un peu plus chaque jour sous la pression conjointe d'extrémistes de droite intégriste et de politiciens décomplexés. Et je crois qu'aujourd'hui, les mêmes essayent toujours, en tirant sur les mêmes ficelles, de créer du désir... Ce que je trouve affligeant.

  1. Ensuite parce que j'aime les gens francs, j'aime les gens décidés, j'aime les gens qui s'exposent au risque, en deux mots jeunes gens courageux. Je n'aime pas la coquetterie qui consiste, alors que pour mes compatriotes la situation est désespérée, à se faire désirer et envoyer les autres au front en attendant qu'on se décide à lâcher la proie pour l'ombre.

Or il me semble que les tergiversations de Dominique Strauss-Kahn, depuis plusieurs mois, au sujet de sa candidature à l'élection présidentielle, sont la démonstration d'un énorme manque de courage. Dominique Strauss-Kahn est certainement tiraillé entre les engagements qu'il a pris en acceptant de présider aux changements au sein du FMI, et l'envie, si ce n'est la sienne du moins celle de ses proches, d'accéder à la fonction présidentielle française. Mais, s'il était un vrai homme d'État, et non un homme d'appareil, un homme de décision et non un homme de compromis, pour ne pas dire de compromission, si il était conscient du besoin de changements profonds qu'expriment les Français actuellement et désireux de mener à bien ce changement, il n'hésiterait pas autant.

  1. Je n'ai surtout pas apprécié que, alors que les 40 000 ukrainiens faisaient face à une grave crise sanitaire liée à des maladies pulmonaires graves, le même Dominique Strauss-Kahn ne se dise uniquement inquiet que l'augmentation du salaire minimum en Ukraine.. Comme je n'apprécie pas non plus le comportement du FMI, ces derniers temps, en Grèce, pour les mêmes raisons que celles qu'a données M. Papandréou.

Une des qualités premières d'un socialiste digne de ce nom, c'est l'humanité. Le 30 octobre 2009, Dominique Strauss-Kahn en a manqué de toute évidence. Une des qualités d'un socialiste digne de ce nom, c'est le partage des richesses. Et en ce moment, compte tenu de l'attitude de ses subordonnés en Grèce de leur injonction à dépouiller les citoyens grecs de leur pouvoir de décision et de leur patrimoine au profit de quelques multinationales dont nous méconnaissons le nom des principaux propriétaires, mais que Dominique Strauss-Kahn doit bien connaitre.

  1. Qui plus est, je trouve que l'arrivée d'Anne Sinclair dans le champ de la politique intérieure française , aussi indépendante une femme de gauche puisse-t-elle se prétendre de son époux, est fort déplaisante.

Cette intrusion me paraît aussi déplacée que celle de l'ancienne épouse et de la nouvelle épouse du président de la république actuelle et s'apparente fort à une tentative de personnalisation du pouvoir que je trouve personnellement intolérable. Il me semble d'ailleurs que certains qui soutiennent aujourd'hui Dominique Strauss-Kahn se sont dressés sur leurs ergots, lors de la dernière campagne des élections présidentielles, en critiquant Ségolène Royal à ce sujet. Il semble qu'aujourd'hui ils aient oublié leur indignation...

  1. Enfin , parmi les qualités dont on affuble Dominique Strauss-Kahn, la seule qui fasse l'unanimité à droite, comme chez certains de ses soutiens au parti socialiste, c'est sa compétences en matière économique. On le prétend également fin joueur d'échecs, excellent stratège. Ce ne sont pas les qualités que j'attends du ou de la future présidente de la République.

Je ferai tout de même remarquer que jamais, au grand jamais, Dominique Strauss-Kahn ne s'est élevé, n'a alerté les Français de l'imminence d'une crise économique telle que celles que nous venons de vivre. Si compétences en matière économique il y a de sa part, c'est certainement la compétence à faire en sorte que perdure le système économique mortifère,dans lequel nous vivons depuis les années 30. Système qui enjoint les pays à s'endetter, à brader les monopoles d'État au profit d'intérêts particuliers, au prétexte de rembourser des dettes que seule une poignée de décideurs ont décidées de faire. Dominique Strauss-Kahn ne s'élève à contre les pratiques d'ingérence de ses subordonnés dans la politique intérieure des pays que le FMI aide financièrement. C'est donc qu'il est totalement d'accord avec ces pratiques et l'appauvrissement du patrimoine commun de l'ensemble de la population grecque. On peut donc en déduire que si, par malheur, il accédait à la fonction de chef de l'État français, il accepterait, de la même façon que le fait Nicolas Sarkozy, que la France soit totalement dépossédée de ses biens au profit de nébuleuse financière dont il connait très certainement les possesseurs.

Certains seront probablement choqués de me voir faire la comparaison entre Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn. Je vais leur fait encore plus de mal car, comme Nicolas Sarkozy, je crois que Dominique Strauss-Kahn est fin manœuvrier, habile à louvoyer, à masquer ses intentions réelles, c'est-à-dire très peu franc. Or le meilleur moyen de ne pas prendre les citoyens d'un pays pour des incapables, de ne pas les infantiliser, c'est d'être franc avec eux: sur la situation REELLE du pays, sur les VRAIS enjeux pour CHACUN d'entre EUX, sur la réalité des sacrifices qu'on demande A TOUS, sans exception, de faire et sur l'impact immédiat que les décisions, qu'on prend en leur nom, aura sur leur vie quotidienne, leur avenir et celui de leurs enfants.

Il n'y a pas plus de différence, en plus, entre le comportement les “fans” de Nicolas Sarkozy et ceux de Dominique Strauss-Kahn. C'est le même aveuglement, le même manque de discernement qui les anime. Idem pour l'entourage politique de Dominique Strauss-Kahn. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais aucun de ses "supporters" n'est capable de développer un élément de programme de gouvernance. Au mieux ils vous envoient vers des déclarations de DSK vieilles d'il y a 5 ans! On a l'impression qu'ils attendent tout de lui, jusqu'à la moindre virgule du programme... Comme les ministres et les députés de la majorité présidentielle actuelle attendent les éléments de langage que leur envoient les conseillers en communication de l'Élysée. C'est là une conception du rôle d'un candidat, d'un président de la République, d’une majorité présidentielle, dont nous devrions tous nous méfier, compte tenu de l'expérience désastreuse que nous venons de faire avec Nicolas Sarkozy et UMP.

Cette finesse stratégique, que d'aucuns reconnaissent à Dominique Strauss-Kahn, me semble malgré tout un très lourd handicap. En effet, outre un problème de positionnement réellement Humaniste, Social, Démocrate et Républicain, c'est d'un excès de stratégie, d'un manque de spontanéité, dont souffrent les socialistes actuels. Ils calculent trop. Ils ont trop le nez sur les tableaux de "bord économique", mondiaux ou nationaux, sur les sondages, sur les statistiques, et cela les empêche de prendre conscience de la situation, sociale, professionnelle, culturelle, réelle d'un grand nombre de Français. Je suis, du reste, convaincue que bon nombre de ces socialistes ne partage les idées des fondateurs socialistes que dans la mesure où elles ne viennent pas empiéter sur leurs ambitions personnelles, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas capables de faire le moindre sacrifice de leur bien-être pour permettre aux moins bien lotis d'accéder au minimum vital.

Je pense sincèrement que la France a largement dépassé le cap ou un simple bon gestionnaire, un simple bon économiste, ou un simple bateleur, permettra de faire en sorte que le pays s'adapte, non pas à la compétitivité et à la mondialisation ( ce qui semble le seul objectif de certains de nos politiciens) , mais à un changement radical d'orientation des choix politiques à long terme. Car c'est de cela précisément dont nous avons besoin : avoir une vision d'un avenir serein, équilibré, équitable, humain, dans lequel chacun, du plus jeune jusqu'aux plus vieux, puisse satisfaire ses besoins essentiels et accéder à la culture de son choix en sachant que la nature, la planète n'en souffriront pas, que chacune de leur possession ne nuira à autrui.

Et en cela, je suis convaincue que Dominique Strauss-Kahn n'est absolument pas le candidat qui permettra un tel changement. Il peut bien dire ce qu'il veut dimanche, mais, tant que je n'aurais pas sous les yeux son programme de gouvernement, mis à disposition avec tout le temps nécessaire pour en étudier les tenants et les aboutissants, je ne suis pas prête de voter pour lui, quand bien même on m'inciterait à le faire au prétexte de vote utile ou de l'intérêt de la Gauche.

Vous l'aurez compris, ce ne sont pas quelques postures communicationnelles qui sauraient me convaincre, pas plus celle de Marine Le Pen, que celle de Nicolas Sarkozy ou de Dominique Strauss Kahn. Je suis formellement attachée à la politique par l'exemple, par  la preuve et par les résultats....  Or avec Dominique Strauss Kahn- comme pour les deux autres d’ailleurs- exemples, preuves et résultats font pencher la balance de mon choix en sa défaveur.

Sources: Le JDD; Le Monde; OZAP; Le Matin; Marianne2; Le Figaro

lundi 14 février 2011

Marine Le Pen défend-elle vraiment la laïcité?

Depuis quelques mois, Marine Le Pen cherche à se positionner comme le porte-drapeau de la laïcité.

Elle n'hésite pas à comparer la prière sur la voie publique de certains pratiquants de la religion musulmane, privés de lieux de culte, dans une dizaine de communes en France, à une occupation du territoire national, précisant " ceux qui pratiquent les prières sur la voie publique se comportent comme des occupants".

Mieux encore, elle profite de chaque tribune médiatique qui lui est offerte pour amplifier sa croisade contre l'islam, mélangeant allègrement les intégristes, les fanatiques, les pratiquants modérés d'une religion, à seule fin de faire croire aux plus naïfs d'entre nous que le discours sur la laïcité, le virage laïque de Marine Le Pen et du FN est celui qu'aurait défendue Jean Jaurès.

Seulement voilà, pour Jean Jaurès, la laïcité est "l’affirmation du bien public par rapport aux intérêts particuliers, elle est l’affranchissement mené à terme et non pas un combat contre les religions". ce que semble avoir oublié Marine Le Pen.

C'est ainsi que lundi matin,sur BFM TV , lors d'un débat organisé entre elle et Jean-Luc Mélenchon, la présidente du FN a prétendu que l'intégrisme musulman « viole les règles de la laïcité en France », martelant: "C'est l'islamisme qui met en cause la laïcité"!

Marine Le Pen a certainement été victime d'un grand moment d'amnésie ou d'aveuglement, en prétendant que l'intégrisme musulman violait les règles de la laïcité. Elle eut mieux fait de préciser que c'était l'intégrisme religieux , quel qu'il soit, qui violait les lois de la laïcité en cherchant à imposer sournoisement ses propres lois religieuses!

Mais elle en était bien empêchée puisse qu'en termes de "viol de la laïcité", elle et ses amis ne sont pas exempts de reproches!

N'est-ce pas le FN qui suggère la mise en place d'un dispositif de bourses destiné à soutenir tous les jeunes Français défavorisés pour leur inscription à un programme sport-études privé?

N'est ce pas Pierre Jaboulet-Vercherre, élus du Front National au Conseil Régional de Bourgogne, qui s'indigne que «le vice-président de la Régions en charge des lycées abaisse le taux de subvention régionale aux lycées privée (de 25 %)... alors que ce taux reste à 100 % pour les lycées publics»?

Étonnante tout de même cette conception de la laïcité de ces élus du Front National qui considèrent que l'école privée, et ceux qui font le choix personnel d'y suivre leurs études, doit être subventionnée au même niveau que l'école publique ?

Et pour le coup, si Jean Jaurès était encore en vie, il pourrait parfaitement, comme il le fait lors de son discours de Castres, le 30 juillet 1904, leur demander:

"Comment la démocratie, qui fait circuler le principe de laïcité dans tout l’organisme politique et social, permettrait-elle au principe contraire de s’installer dans l’éducation, c’est-à-dire au cœur même de l’organisme ? "

Mais ce n'est pas tout.

Marine Le Pen qui stigmatise les prières dans la rue, n'a jamais au grand jamais stigmatisé les processions catholiques, alors que factuellement, les participants à ces processions se conduisent également comme des occupants, en empêchant les autres citoyens de circuler librement sur la voie publique. Pourquoi donc ce deux poids deux mesures?

Mais tout simplement parce que Marine Le Pen, qui voudrait bien nous faire croire qu'elle s'oppose systématiquement à tous les fondamentalismes, sans distinction, ne s'oppose en réalité qu'à un seul, le fondamentalisme musulman. Elle s'accommode très bien du fondamentalisme catholique et même du plus fanatique, du plus intégriste.

J'en veux pour preuve qu'elle a elle-même déclarait, le 14 janvier, au journal France-Soir, qu'elle avait fait baptiser ses 3 enfants à l’Église St Nicolas du Chardonnet, appartenant au courant le plus intégriste du Catholicisme: le courant traditionaliste Lefebvriste. Un courant catholique fondamentaliste, très extrémiste, qui soutient des thèses on ne peut plus douteuses.

Vous me direz que, Marine Le Pen, la personne privée, a tout à fait le droit de pratiquer sa religion comme elle n'entend. Certes. Je doute cependant que cet proximité louche d'une groupe intégristes, fusse-t-il catholique soit une qualité requise pour la présidence d'une république laïque. Cela occulte quelque peu le discernement nécessaire pour tenir cette fonction.

A preuve: pourquoi Marine Le Pen prétend-elle que les personnes qui prient sur la voie publique sont dans l'illégalité, alors que les bâtiments de l'église dans laquelle l'a fait baptiser ses trois enfants est occupée illégalement depuis 1977, par la secte sacerdotale de Mgr Lefebvre, sans qu'elle en dise rien, sans qu'elle ne s'offusque publiquement et ne demande officiellement à la Nation d'agir pour que la loi soit respectée?

N'est-ce pas la faire preuve d'indignation sélective ? Et dans quel but ?

Est-ce pour tromper les véritables tenants de la laïcité qu'elle néglige de parler de ce que je considère comme un soutien appuyé des fanatiques religieux catholiques ?

Qu'en est-il de ces liens avec la secte sacerdotale de Mgr Lefebvre? Dans la mesure où Marine Le Pen prétend accéder à la plus haute fonction de notre république laïque, j'espère qu'un journaliste aura le civisme de lui poser au plus vite la question.

Car, si on ajoute à tout ce qui précède que la candidate à la présidentielle de 2012 se dit favorable au déremboursement de l'avortement, sous prétexte qu'il existe suffisamment de moyens de contraception aujourd'hui, cela conforte dans l'idée que sa sensibilité religieuse catholique n'est en rien tolérante et se rapproche énormément des catholiques traditionalistes intégristes.

À ce titre, elle affiche une fausse laïcité qui cache probablement une volonté de rétablir l'hégémonie de la culture catholique en France. Elle est donc extrêmement dangereuse pour la nation car en dissimulant ses véritables convictions religieuses, qui se manifestent, malgré elle, dans une stigmatisation perpétuelle des pratiques religieuses musulmanes, elle fait courir au plus grand nombre des Français, qu'ils soient athées, protestants, agnostiques, catholiques tolérants, le risque d'un chaos qui n'aura rien à envier aux guerres de religion que notre pays a connue il y a plus de 500 ans.

Si tel est le cas, Jean-Luc Mélenchon a eu tout à fait raison de lui rappeler que les Français :

" en ont par-dessus la tête d'être obsédés par ces histoires de religion. Dans ce pays, il n'y a pas de problème avec l'islam. Mais avec quelques fanatiques... Vous pratiquez un fanatisme contre une religion."

Sources: Le volontaire; Le Point ; Le Parisien ; France-Soir; Conseil régional de Bourgogne; Sénat ; Clioweb ; Agoravox; Nationprese; Le Figaro ; Monsieur Jo;

dimanche 13 février 2011

La représentation politique des classes modestes

Que faudrait-il faire pour assurer en France une meilleure représentation politique des classes sociales, notamment des classes sociales les plus modestes ?

Telle est la question que pose Stef sur son blog, dépassant ainsi le simple constat que font de très nombreux analystes de la situation politique française.

Pour tenter de répondre à cette question importante, après avoir repris quelques éléments du constats, et avant d'en arriver aux solutions possibles, je ferais un détour par l'examen de certains concepts qui donnent du sens à la notion de "représentation politique" et par une tentative d'analyse des causes qui ont amené au constat actuel.

1) Les constats

- L'abstentionnisme gagne du terrain

Une partie importante du corps électoral ne se déplace pas pour voter. Sans même tenir compte de ceux qui ne s'inscrivent pas sur les listes électorales...

- La représentation politique du peuple n’a pas grand-chose à voir avec sa représentation sociologique

Les travaux du sociologue Pierre Birnbaum (La classe dirigeante française, PUF, 1978), montrent que la classe dirigeante française contemporaine forme un ensemble clos et replié sur lui-même, qui se caractérise par une grande homogénéité culturelle, sociale et socioprofessionnelle. Cette homogénéité donne l'impression qu'en France il n'y a plus de démocratie mais une oligarchie.

- plus le « niveau géographique » d’un mandat est élevé, moins les catégories modestes sont représentées. D’où sans doute ce décalage douloureux qu’on ressent entre « peuple » et « élite »

- les catégories "ouvrières-employées" sont nettement sous représentées au regard de ce qu'elle représente réellement dans les statistiques sur la population française (33,8%)

- le secteur des cadres et ingénieurs des professions intellectuelles supérieures qui elles ne représentent que 13 % de la population active sont très largement représentées dans les hautes instances nationales

- Le secteur primaire (agriculteurs) est stable.

En savoir plus: Abel François & Emiliano Grossman, « Qui sont les députés français de la Ve République ? », La Vie des idées, 21 janvier 2011. ISSN : 2105-3030.

- Les Français n'ont pas confiance, à 76 %, dans les partis politiques et, à 52 %, dans les syndicats.

Le militantisme politique a, de tout temps, peu concerné les Français et les organisations politiques ont toujours connu de fortes variations d'effectifs. Selon les recoupements de Colette Ysmal (« transformation des partis et declin du militantisme », in "l'engagement politique, declin ou mutation") , le « taux de pénétration » (nombre d'adhérents/population de 18+) a fluctué tout au long de la Vème république . De 2,6% en 1982, il est retombé, à partir de 1986, à 1,7 %.

Dans les années 40, le taux de syndicalisation et de militantisme politique était très élevé dans les catégories ouvriers et employés, il tend, à l'heure actuelle à devenir faible voire inexistant. En En 2003, il était de 8 %, en 2005 à 7,6 %, en2008 taux de syndicalisation entre 7 et 8 %, traduisant depuis une décennie une stabilité, après un long processus de recul amorcé au milieu des années 70

D'après une étude du ministère du travail sur la syndicalisation (DARES, octobre 2004), le taux de syndicalisation dans les entreprises de moins de 50 salariés est de 3,5 % (contre 5,2 % dans le secteur privé) ; il n'est que de 2,4 % chez les salariés en CDD ou en intérim (contre 9,5 % chez les salariés en contrat à durée indéterminée et à temps complet

En savoir plus: Les mouvements sociaux, laboratoires de la démocratie (PDF - 180.2 ko) par Daniel Mouchard

2) Qu'est ce que la représentation politique? à quoi est-elle liée?

La représentation politique, par la voix de l'élection, poursuit deux buts.

  1. Faire en sorte que le peuple reste la source de la loi en exprimant sa volonté souveraine au travers du mandat qu'il donne à ses représentants.

  2. Permettre l'articulation entre la société civile et l'État en légitimant les « mandataires » et les représentants de l'autorité de l'État censé servirent le bien commun et appliquer la loi sur des individus libres et égaux..

Cependant, au-delà de ces deux principes, force est de constater qu'en France, le mandat impératif a été écarté au profit du mandat représentatif et que ce choix a généré une perversion du système. En déchargeant les élus de toute contrainte, le législateur a certes voulu faire en sorte que l'élu soit libre de ses votes, que le contrat entre les électeurs soit un contrat moral, mais ce faisant, il a permis à bon nombre d'élus de se considérer comme détenteur d'un blanc-seing, comme expert politique dont les votes "en son âme et conscience" ne sont régis par son libre arbitre. Le seul contrôle et la seule sanction que le peuple électeur peut leur appliquer en cas de désaccord sera la non réélection à échéance de leur mandat.

En savoir plus: La représentation politique

Les différents constats faits précédemment viennent heurter les principes d'égalité et de souveraineté, inclus dans la définition des concepts de Démocratie et de République . En effet, ils montrent qu'une large partie du peuple ne détient pas et ne contrôle pas le pouvoir et qu'il existe, de fait, une distinction du à la naissance, à la richesse, à la compétence... Entrainant la conclusion que la France n'est +1 république démocratique mais une oligarchie , puisqu'une partie de la population ne peut pas présenter de candidat aux élections .

En savoir plus: Les élections, la représentation et les partis politiques -Filon Morar

3) Eléments d'analyse

La baisse du militantisme politique et syndicale, qui favorise l'implication politique et l'envie d'avoir des représentants qui vous ressemblent, peut s'expliquer par plusieurs faits :

- l'État s'impose progressivement, en tant que 3° interlocuteur, dans le dialogue social qui initialement s'établissait uniquement entre le patronat et le salariat. Il est fort probable que l'arrivée de ce tiers- censé servir le bien commun- dans la lutte que se livrent depuis des décennies les salariés et les employeurs, a joué un rôle dans la décroissance de la mobilisation des salariés.

- La bureaucratisation des organisations politiques et syndicales les a transformés en institutions, peu réactives, plus prompte à défendre les acquis de leur « permanent » que ceux de leurs adhérents. Cette bureaucratisation pyramidale a totalement inversé les rapports de pouvoir. Les donneurs d'ordre ne sont plus les adhérents, mais les dirigeants des structures politiques et syndicales

- depuis les années 1970, le chômage grandissant est "un coin" enfoncé dans la cohésion sociale de catégories socioprofessionnelles qui, jusque-là, avait parfaitement compris que le syndicalisme et le militantisme étaient des moyens de lutter collectivement pour obtenir des acquis, et surtout, empêcher que ces acquis ne soient supprimés en cas de changement de tendance politique au Parlement .

- La montée du chômage mais aussi la facilitation des délocalisations et des licenciements que le Parlement a autorisé, au détriment de 33 % du peuple français, a eu pour conséquence une dégradation de la représentation sociale que la classe dirigeante renvoyait aux individus.

- Les transformations, liées à l'informatisation des postes de travail, à l'automatisation des tâches et l'implantation systématique de la bureautique, dans le secteur industriel et dans les services, ont entrainé chez les ouvriers et les employés, ainsi que chez les techniciens qualifiés, une dévaluation de leur capital culturel .

- Parallèlement, l'introduction de méthodes d'organisation du travail, s'inspirant du taylorisme et du fordisme, ont cassé ce que les anciens appelaient « l'esprit d'équipe », ont morcelé le travail, brisant la relation de travail homme/homme, au profit d'une relation homme/machine.

La succession des faits, décrits ci-dessus, se matérialise aujourd'hui par une érosion, chez l'individu, de la confiance en lui et de la confiance dans l'action collective. Cette érosion explique probablement pourquoi les classes sociales touchées par la perte de leur capital culturel, la dégradation de la représentation sociale que leur renvoi la classe dirigeante, ne se reconnaissent plus dans le choix politiques qu'on leur propose ( impose?), ni dans l'action collective (syndicale ou partisane) et se mobilisent peu à l'occasion des périodes électorales.

Au-delà de ces quelques éléments d'analyse psychosociale, d'autres explications beaucoup plus pragmatiques peuvent être données pour tenter d'expliquer pourquoi les classes sociales les plus modestes ont peu de représentants politiques issus de leur « rangs ».

Quand bien même un jeune ou un vieil ouvrier est fortement motivé pour mener un combat politique et se présenter à une élection, il va lui falloir maitriser, disposer de, trois moyens : du temps libre, de l'argent, des relations.

La plupart du temps, les relations vont lui être fournies par le parti politique sous l'étiquette duquel il se présente. Mais quand est-il du candidat « non encarté » ? Il va lui falloir trouver dans son entourage un nombre conséquent de personnes pour s'occuper du back office de sa campagne et distribuer aux électeurs les tracts qui le feront connaitre ainsi que sa "profession de foi", etc... Voilà déjà un premier frein à une candidature une libre.

Quand bien même notre candidat indépendant a à sa disposition le réseau de personnes nécessaires, il va lui falloir disposer de temps libre pour faire campagne. C'est là une contrainte commune à tous les candidats. Mais, selon qu'il appartient à la catégorie des salariés, des professions libérales, des cadres, ou à des professions indépendantes qui ont la faculté de gérer librement leur temps de travail, sans contrôle hiérarchique, la contrainte va être plus ou moins pesante. Je ne vous parle même pas d'un chômeur ou d'un travailleur à temps partiel obligé d'utiliser son temps libre à rechercher un emploi...

C'est malheureusement la réalité de beaucoup d'ouvriers et d'employés, voire même d'anciens agents de maitrise, qui actuellement n'ont pas le temps nécessaire pour se consacrer à l'action politique. Ça ne veut pas dire pour autant qu'ils n'ont pas envie ni compris la nécessité de mener ce type d'action. Cela veut simplement dire qu'ils ont d'autres priorités à gérer.

Mais admettons que notre candidat dispose d'un capital temps pour mener campagne. Une autre question non négligeable à se poser à lui: La question du cout financier

Compte tenu du cout exorbitant de certaines campagnes électorales, et du peu d'aide financière que certains partis politiques apportent aux candidats, il va lui falloir disposer d'une somme d'argent conséquente. Ce qui n'est pas le cas de bon nombre d'ouvriers, d'employés, de salariés de la classe moyenne basse.

Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que peu importe que notre candidat soit "candidat libre" ou pas, dans beaucoup de partis politiques, c'est le candidat lui-même qui avance les fonds nécessaires pour mener une campagne.

4) Les solutions de changement

Loin de moi l'idée de vouloir forcer qui que ce soit à s'intéresser à la chose politique, notamment en rendant le vote obligatoire ou en stigmatisant les abstentionnistes. Je ne pense pas que ce soit le genre de comportement qui rétablira la confiance et redonnera l'envie de s'investir dans l'action politique et en particulier dans la représentation électorale.

Globalement, je pense qu'il faut que nous réfléchissions tous à la situation actuelle et en particulier à la déviance, que permet le mandat représentatif, qui aboutit actuellement à une situation où notre Parlement, ressemble plus à un congrès corporatiste qu'à une représentation de la Nation. Je doute fort que le plus grand nombre de nos représentants soit suffisamment désintéressés ou altruistes pour, en changeant la situation actuelle, scier la branche sur laquelle ils sont assis.

Malgré tout, on peut aisément lever les deux freins que représentent le temps et le cout, en mettant en place des lois, des pratiques, des principes, qui permettent aux classes sociales modestes de s'investir dans le champ de la représentation politique.

Pourquoi ne pas, comme cela a été fait pour les représentants syndicaux, permettre à un salarié de disposer, sur son temps de travail, d'un « temps de campagne à plein salaire » ? Bien entendu il n'est pas question que ce temps de campagne représente une perte de revenus pour le salarié ou une quelconque amputation de ses congés payés. Disons que cela représente la part d'investissement des entreprises à leur DEVOIR citoyen... Au lieu de faire du lobbyisme auprès des élus, elles permettrons ainsi que tous les citoyens aient des représentants politiques de toutes les classes sociales. Cette solution, a peaufiner, règlerait la question du manque de temps auxquels sont confrontés les salariés. En ce qui concerne les chômeurs à faible qualification et faible indemnisation, on pourrait considérer que leur candidature à une élection politique est régie par les mêmes textes qui valent aux partis politiques un financement de la part de l'État. Car en étant candidat, quand bien même candidat libre, notre chômeur participe tout autant au développement de la démocratie qu'un parti politique. Il me parait donc logique qu'il bénéficie des mêmes avantages financiers que ce dernier. De même qu'il pourrait bénéficier de formations gratuites, ciblées lui permettant d'acquérir les bases en matière constitutionnelle, législative, civique, Etc., qui lui permettront de mieux appréhender la tâche qui l'attend si il est élu.

Pour soulager les candidats libres, suivant leurs revenus, moyennant une déclaration de "candidature libre" au moment de leur dépôt de candidature en Préfecture, on pourrait mettre en place un système qui leur permette de se présenter à des élections en bénéficiant d'un support financier immédiat (du type avance sur dépenses) qui prendrait en charge leurs frais, qui pourraient consister en une aide matérielle, et éventuellement logistique, pour qu'il puisse se présenter sans être obligé de s'endetter.

Il me semble également que, pour ce type de candidature, on pourrait faire en sorte que l'État raccourcisse les délais de remboursement des frais et surtout baisse le quota de vote nécessaire au déclenchement du remboursement. Car il me semble très peu équitable qu'on exige des candidats libres, pour leur rembourser leurs frais de campagne, alors qu'ils partent avec un handicap important au regard des moyens des partis politiques, de leur appliquer la règle du nombre de votants pour déclencher le remboursement de leurs frais. Dans mon esprit, il n'est pas question d'appliquer cette règle aux partis politiques ou aux candidats bénéficiant d'un revenu (du travail ou autre) suffisant au regard des barèmes fixés par l'État .

Reste le dernier frein: la restauration du capital culturel.

Il s'agira de revaloriser, au sein des classes sociales les plus modestes, leur confiance en elle-même, en leur savoir et leur savoir-faire, en leur expérience, en leur expertise et en leur capacité d'initiative et de créativité en matière de solutions concrètes aux problèmes que pose la vie de la cité, c'est-à-dire aux problèmes de politique.

À mon avis, ça n'est pas en allant leur porter la bonne parole, mais en les rencontrant dans le cadre de réunions participatives, en écoutant et en mettant en valeur leurs suggestions, en favorisant l'expression de leurs besoins sans s'y opposer immédiatement des arguments de technocrates, bref, en les considérant comme toute autant capables que n'importe quel avocat, médecin, commerçants, éleveur, de réfléchir, d'analyser des problèmes et d'y apporter des solutions concrètes. Nous avons de très nombreux exemples, au Brésil, dans certains pays d'Afrique, en Inde, et même dans certains quartiers de grandes villes françaises, qui prouvent qu'une telle démarche permet à des populations souvent mises à l'écart de la décision politique de s'intégrer, de s'approprier le champ politique et ne s'investir dans la représentation politique.

Conclusion

Les propositions que je fais sont techniquement faciles à mettre en place. Je ne pense pas qu'elles coute énormément d'argent à l'État, du moins pas plus que ne lui coute l’entretien des partis politiques dans lesquelles les Français n'ont pas confiance.

J'ai bien conscience des oppositions qui surviendront inéluctablement à de tels changements notamment de la part des employeurs et de la part des professionnels de la politique qui pourraient voir d'un mauvais œil l'arrivée de concurrents qu'ils ont tous fait jusqu'à présent pour écarter. Mais la vie de la démocratie est à ce prix.

Une note d'espoir tout de même, en prenant l'exemple d'Annie David , qui, bien qu'issue d'un milieu extrêmement modeste, grâces à sa très forte motivation, à la mobilisation de sa mère, de ses proches, est parvenue à remporter son siège de Sénatrice, devenant ainsi la plus jeune Sénatrice de France.

Ce que quelques autres en disent: Marc Vasseur , Romain Pigenel , Romain Blachier ,Juan , Dagrouik , Yann ,Nicolas , Seb Musset ,Dedalus ,Juju , Melclalex , Gabale

Sources: ENS-Lyon;Gabale; INSEE ;La Toupie ; Chez Louise ; Persée; Spires; Ebooks; Wiki; . La vie des Idées; Assemblée Nationale

samedi 12 février 2011

Michèle Alliot-Marie va-t-elle déclarer la guerre au Mexique pour nous faire oublier son voyage en Tunisie?

il fallait bien qu' après ces pitoyables explications sur ses vacances de Noël en Tunisie, Michèle Alliot-Marie redore son blason. Quoi de mieux qu'une "vertueuse indignation" sur ce que le gouvernement nous présente, depuis le début de l'affaire, comme une injustice ?

Saisissant l'occasion qui lui était offerte par le rejet du pourvoi en cassation de Florence Cassez, par la justice mexicaine, notre ministre des affaires étrangères s'est livrée à une très lourde charge conte la nation mexicaine, au travers de sa Justice,sur France2 , sans se rendre compte que tous les arguments qu'elle avançait pour étayer sa critique pouvaient parfaitement se retourner contre elle, lorsqu'elle était ministre de la justice, contre le gouvernement français et contre le président actuel de la république .

C'est ainsi que Mme Alliot-Marie, ancien ministre de la défense (7 mai 2002 – 18 mai 2007), ancien ministre de l'intérieur (18 mai 2007 – 23 juin 2009), ancien garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés ( 23 juin 2009 – 13 novembre 2010), a prétendu :

"Je suis choquée, c'est un véritable déni de justice",

qualifiant la décision du juge mexicain de "décision inique" . Puis elle n'a pas hésité à accuser les autorités judiciaires mexicaines de "montage policier".

C'est sur qu'en matière de montage policier, Michèle Alliot-Marie est, en quelque sorte, une experte. N'était-elle pas responsable, en tant que ministre de l'Intérieur, puis de ministre de la Justice, de l'enquête approximative qui a valu à Julien Coupat une mise en examen, et un long emprisonnement, pour “direction d'une entreprise terroriste et destruction en réunion à visée terroriste” ?

N'est-ce pas elle qui déclarait que les services de l'antiterrorisme avaient démantelé un groupuscule violent de "l'ultra-gauche"  ,  alors même que, nous l'avons découvert par la suite, rien dans l'enquête policière et encore moins dans les auditions de témoins, ne permettait de prétendre de telles choses ?

Mais notre "inconsciente Ministre", décidément prête à tout pour ce « racheter une vertu » , y compris au ridicule, n'a pas hésité - elle qui gravite dans l'orbite de Nicolas Sarkozy depuis plus d'une dizaine d'années, sans jamais s'élever contre ses propos envers Ivan Colonna  ou Dominique de Villepin - à critiquer la justice mexicaine, prétendant qu'elle est coupable de "violation de la présomption d'innocence",et que la condamnation de Florence Cassez n'avait pas été précédée d'une "'enquête véritable".

Absence d'enquête véritable, c'est très précisément ce que l'on reproche à l'enquête sur le groupe de Tarnac. Enquête menée par un service de police, sous la tutelle de Michèle Alliot-Marie alors ministre de l'intérieur, qui ne s'était pas caché qu'elle suivait de très près cette enquête.  Absence d'enquête véritable également dans l'enquête maudite concernant d'Yvan Colonna.

Qu'à cela ne tienne, la ministre des affaires étrangères, continuant sa charge contre la justice mexicaine, croyant certainement noircir un peu plus le tableau, s'est indigné d'une "mise à l'écart des témoins présentés par la défense". Elle aurait mieux fait de se taire car là aussi, elle est très mal placée pour critiquer qui que ce soit. En effet, nous sommes nombreux à nous souvenir que dans l'affaire Colonna, le témoignage, en novembre 2007, de Marie-Ange C. n'a absolument pas été pris en compte alors:

  • qu'elle est un témoin direct de l'assassinat du préfet Érignac
  • qu'elle a été capable de faire une description physique de l'assassin du préfet,
  • qu'elle n'a pas reconnu Ivan Colonna comme l'assassin du préfet Érignac, lors d'une identification les observe, les dévisage.

Soulignons également que dans la même affaire, le témoignage de Didier Vinolas , ancien secrétaire général de la préfecture d'Ajaccio, du temps où Claude Érignac était en poste, a été rejeté par la juridiction spéciale chargée de juger Yvan Colonna, empêchant ainsi un "complément au supplément d'information" qui n'aurait certainement pas nuit à l'éclatement de la Vérité... Sauf si on ne voulait pas qu'elle éclate.

Probablement victime d'une perte de mémoire soudaine, notre ministre voyageuse, surfant sur la défense de Florence Cassez, a également critiqué la "prise en compte de témoignages à charge malgré leurs incohérences" .

Là aussi, elle a perdu une occasion de se taire. Car nul n'ignore désormais que le principal témoin à charge, dans” l'affaire des sabotages SNCF” qu’on  impute à Julien Coupat, est, selon le site internet Mediapart,  «réputé pour sa mythomanie. Il a d'ailleurs été condamné récemment par un tribunal de province pour "dénonciation d'infractions imaginaires"».

Terminant son plaidoyer médiatique, “à vertu écran de fumée”, sur l'affaire Cassez, Michèle Alliot-Marie a prétendu qu'il y avait eu des "actes d'intimidation". Toutes les personnes qui de près ou de loin ont fréquenté ou approché Julien Coupat, ou tous les habitants de Tarnac, ont dû sourire en l'entendant. Car en matière d'actes d'intimidation, je me suis laissée dire que les services sous tutelle de Michèle Alliot-Marie ne s'étaient pas montrés radins.

Alors, bien entendu, dans le genre "grand singe qui se tapent sur la poitrine pour montrer qu'il est le plus fort",  la ministre des affaires étrangères s'est empressé de convoquer l'ambassadeur du Mexique à Paris à fin de le tancer vertement et de protester contre le rejet du pourvoi en cassation de Florence Cassez.

Il semble que la “grosse colère” de Michèle Alliot-Marie n'ait eu aucun effet sur le représentant de l'État souverain du Mexique, qui s'est empressé de répondre, à l'occasion d'un communiqué :

"Le ministère des affaires étrangères du Mexique déplore les déclarations de Mme Michèle Alliot-Marie au sujet du jugement rendu hier ...Florence Cassez a utilisé tous les moyens de défense que la législation mexicaine met à la disposition de n'importe quelle personne accusée au Mexique...".

Et pour appuyer propos de l'ambassadeur, le ministre mexicain des affaires étrangères a souligné que " Florence Cassez a toujours été représentée par ses avocats, en plus d'avoir bénéficié de l'assistance consulaire de l'ambassade de France au Mexique. Dans ces conditions, le ministère réfute l'affirmation d'un déni de justice", tout en suggérant "respectueusement à la ministre française d'analyser attentivement les termes du jugement".

Voilà une façon fort élégante de rappeler à Mme Alliot-Marie qu'elle n'a en aucun cas à tenir les propos qu'elle a tenus et qu'il est de son devoir de respecter les institutions des pays étrangers, reconnus par les instances Internationales comme des nations indépendantes, souveraines, des démocraties respectueuses des droits de l'homme et du citoyen.

Est-ce bien le rôle de Michèle Alliot-Marie, de juger une décision de justice d'un pays souverain, démocratique, qui n'a nul besoin des lumières françaises pour savoir ce que droits de l'homme, justice, équité, veulent dire ?

Mme Alliot-Marie et le gouvernement auquel elle collabore, semblent beaucoup plus tolérant lorsqu'il s'agit de faire l'apologie de dirigeants qui, sans se cacher, autorise la torture, l'emprisonnement arbitraire...

Les représentants de la nation mexicaine se sont montrés très tolérants et ont fait preuve d'un soucis de la Démocratie et de la diplomatie qui semble cruellement manquer à notre ministre des affaires étrangères qui porte des accusations dont ils seraient en droit de s'offenser amplement...


Sources : Le NouvelObs; Le Monde ; Arrêt sur Images;

Le Parisien; L'Express; Libération; Le Point