Nicolas Sarkozy, en déplacement dans le Cher, interpelé par plusieurs élus au sujet de la disparition de services publics dans leur commune, a osé répondre qu'il fallait arrêter « de penser que l'on peut, à l'inverse du monde, multiplié les emplois de fonctionnaires. On ne peut pas toujours dépenser plus. Si vous voulez qu'on fasse plus de TGV, on ne peut pas garder de bureaux de poste pour tout le monde... » confondant ainsi allègrement la mission prioritaire de service public de l'Etat et la question du personnel de la fonction publique...et oubliant que tout le monde n'utilise pas le TGV mais que tout le monde est OBLIGE de faire appel aux services publics!
Alors là, c'en est trop !
Je pense que Nicolas Sarkozy, au lieu de prétendre que « le service public c'est la polyvalence », de se lancer dans des grandes explications qui n'ont aucun sens (la polyvalence dans la fonction publique n'est possible qu'à grille indiciaire, règlementation administrative, compétences, égales), ferait mieux de revenir aux fondamentaux de ce qui justifie la fonction publique d'une part et le paiement d'impôts d'autre part.
Si la fonction publique existe, c'est parce que l'État, pour remplir sa mission primordiale de servir les citoyens, dispose d'une administration publique qui rend des services publics délocalisés. Et ce, historiquement, pour que les Français n'aient pas à perdre une journée pour accéder aux services de l'État. Si les Français - du moins ceux qui n'ont pas été privilégiés en leur permettant, à coups de niches ou de boucliers fiscales - d'échapper à l'impôt, payent chaque année des impôts sur le revenu de leur travail (très peu sur celui de leur fortune) c'est très exactement, et depuis 1789, pour financer l'administration publique de l'État et , par conséquent, pour que chaque Français dispose d'un service public de proximité. Que la France ait fait le choix, pour faire fonctionner les services publics, de créer un corps de fonctionnaires d'État, n'a strictement rien à voir avec la nécessité pour l'État de rendre le service public pour lequel il perçoit l'impôt.
C'est tout de même surréaliste, pour un homme qui a privatisé la Poste et tant d'autres services publics, fait voter le service minimum, de nous dire que les services publics ne sont pas nécessaires pour les gens (ils sont de plus en plus nombreux) qui n'ont pas les moyens, ni l'envie, de vivre en ville. Qu'en sait-il ? Les services publics sont nécessaires à chaque Français, quel que soit son implantation géographique.
Ce serait un comble , si l'on suit l' argument sur le TGV, que des personnes qui n'ont pas les moyens ou la nécessité de prendre le train, ou l'avion, se voient privées des services publics de base, telles que le service postal, les services de santé, les écoles, les services de sécurité , etc., au prétexte que Nicolas Sarkozy ne veut pas pas multiplier les emplois de fonctionnaires (si tant est que des services publics de proximité nécessitent davantage de fonctionnaires) et qu'il préfère dépenser l'argent des impôts et des taxes pour construire des TGV (qui servent beaucoup plus aux entreprises, ou aux oisifs, qu'aux particuliers) et pour combler les déficits que sa politique de défiscalisation des entreprises occasionne dans le budget national.
Cela reviendrait à dire que les habitants des petites villes, doivent sacrifier leur confort, leur DROIT , en n'ayant pas accès à des services publics de proximité, mais doivent néanmoins financer les dits services ! Une discrimination territoriale en quelque sorte!
Notez bien que lorsqu'il s'agit de calculer l'impôt sur le revenu, l'État français est moins discriminatoire et applique strictement la même règle à tous les Français. Qu'il habite au fin fond de la Creuse ou dans le 16e arrondissement de Paris, M. Dupont payera, à situation égale, le même montant d'impôt et ce, au nom de l'égalité de traitement entre tous les Français !
En répondant ce qu'il a répondu à des élus municipaux inquiets, Nicolas Sarkozy nous montre, s'il en était besoin, à quel point il est prêt à sacrifier des pans entiers de l'Administration Publique, des services publics, de la mission de l'Etat, de façon totalement inéquitable pour favoriser quelques secteurs de l'industrie française dont au final peu de Français bénéficient.
Manifestement, Nicolas Sarkozy n'est pas un bon gestionnaire des finances publiques puisque depuis des années, soit en tant que ministre, soit en tant que président de la République, il ne cesse de creuser le déficit de l'État.
Mais il n'est pas non plus un président de la République qui respecte la Constitution et ses valeurs. Car, en privilégiant de façon éhontée les plus riches d'entre les Français, il prive les finances publiques de milliards d'euros chaque année et qui plus est, en faisant des coupes sombres sur l'implantation des services publics, il prive certains Français de ce pourquoi ils financent le fonctionnement de l'État avec leurs impôts.
Source : Se coucher moins bête; le Nouvel Obs
POUR NE PAS APPROFONDIR LA DETTE
RépondreSupprimerSI TOUS LES SENATEURS/LES PARLEMENTAIRES/LES MAIRES DE GRANDE VILLES/LES COSEILLERS GENERAUX/LES GRAND NOTATALES REDONNAIENT 1500€ PAR MOIS DE LEURS SALAIRES CELA FERRAIT AUTANT DE PERSONNEL EN PLUS POUR L'EDUCATION NATIONNAL/LES PERSONNEL DE SANTE /LA POLICE DE PROXIMITE/LA POSTE ETC...
DONC AUTANT DE CHOMEURS EN MOINS ET DONC PLUS DE COTISANTS
DEPLUS LE PRESIDENT LUI PRENDRAIT 3 OU 4 FOIS 1500€ A SA CHARGE......
AD95