jeudi 11 août 2011

Les pauvres se livrent au pillage, mais les riches aussi. Seulement, ils le font plus discrètement!

En regardant, depuis deux jours, les images des émeutes qui ont lieu en Angleterre, et surtout en écoutant les commentaires des hommes politiques, qu'ils soient britannique ou  français, il m'a paru de plus en plus évident  que, soit nous avions à faire à une bande d'incapables , soit nous étions face à des individus de très mauvaise foi . La palme de la mauvaise foi revenant au vice-premier ministre Nick Clegg, qui a qualifié les émeutes auxquelles nous avons pu assister à de la "violence gratuite et du vol opportuniste, ni plus ni moins".

Certes il est bien plus facile pour lui d'instrumentaliser à son profit le "choc" des images et de faire dévier le débat de fond sur des questions d' effectifs policier ou de stratégie de Scotland Yard ou sur des questions de sémantique du genre "manifestation ou émeutes?".  Il est vrai que face à ces images d'entrepôts en flammes, de vitrines brisées, de magasins pillés, il était facile botter en touche, et de ne pas remettre en cause un seul instant les décisions politiques qu’il a prise, entrainant la méfiance et le ressentiment  de certains habitants de quartiers défavorisés,  et leurs conséquences pour les plus démunis !

Il se pourrait, cependant, qu'enferrée dans sa logique néo-libéral, la classe médiatico-politique anglaise, jumelle de la classe médiatico-politique française au pouvoir, ne veuille pas comprendre que la politique qu'elle mène ( et soutient) depuis plus de 30 ans , entièrement dédiée au système financier et à sa seule prospérité, génère bon nombre de frustrations  au sein des populations. Frustrations qui peuvent très vite, et sans qu'on sache exactement pourquoi, dégénérer en révolution ou en émeutes sporadiques

Il est édifiant d'observer le vocabulaire utilisé par la majorité des grands médias pour qualifier les évènements du week-end passé : «zones de guerre»,. «Règne des gangs», «Les brutes dominent», «l'anarchie en Grande-Bretagne», «descente aux enfers». «un été de non-droit», «crétins incendiaires». Manifestement, il était de bon ton, dans les médias anglais, de faire "monter la mayonnaise"... Pensez donc, commettre un tel crime contre la société de consommation, s'apparente chez certains de nos contemporains à un crime de lèse-majesté  !

Seul signe de lucidité dans cette cacophonie de libéraux indignés et irresponsables, la voix de l'éditorialiste Mary Riddell, dans The Daily Telegraph  :

«Ce n'est pas une coïncidence si ces troubles éclatent alors que l'économie globale est au bord de la chute libre…Nos gouvernements successifs ont tous leurs responsabilités dans le développement de la pauvreté, des inégalités, de l'inhumanité, désormais exacerbés par la tourmente financière … Une partie de nos jeunes a basculé de l'autre versant de notre nation en ruine».

En Angleterre comme en France, quelques esprits plus affutés ont remarqué la propension des jeunes émeutiers à se précipiter dans les temples de la consommation, donnant ainsi la preuve de que leur mouvement n'avait rien de révolutionnaire, dans le sens où il n'entendait clairement pas s' attaquer à la cause de leurs problèmes. On se retrouve donc avec une génération entière de " lumpen à la fois enragés de leur exclusion et ne possédant pas les outils conceptuels pour la canaliser vers les vrais ennemis" ;

Mais rares sont ceux qui se sont interrogés sur la méthode utilisée et ont osé s'attarder sur la technique du pillage.. Elle est pourtant extrêmement signifiante.

Piller, c'est prendre à d'autres, de façon violente, ce qui leur appartient.

A ce titre, depuis plus de 30 ans, nous assistons tous, impuissants, à un pillage systématiques de nos économies, de nos acquis et il me semble que les jeunes des banlieues sont à bonne école. Il ne se passe pas un jour, dans notre monde libéral sans que n'éclate une affaire, au détour de laquelle on apprend que tel élu, ou corporation, a abusé de biens sociaux , a voté une loi pour ceux là même qui alimentent ( plus ou moins légalement) sont parti politique, à favorisé tel ami ou parent, est payé à ne rien faire....veut  ( ou obliger à) brader le patrimoine commun, voir même le pouvoir conféré aux Etats, avec la complicité de leurs dirigeants. Bref piller les Nations!

Oh certes, ce pillage est nettement plus discret que celui des jeunes émeutiers anglais... mais il n'en est pas moins un pillage violent.

N'avons-nous pas tous pu assister, au sauvetage des banques - qui sont en grande partie responsables des situations catastrophiques dans lesquelles bon nombre de citoyens se retrouve aujourd'hui - sans qu'aucune condamnation, peines de prison, sanctions ne leur soient appliquées? Plus fort encore, c’est à nous qu'on présente l'addition !

Et on voudrait que des jeunes gens et des jeunes filles, qui ne sont pas plus bêtes que nos banquiers, ne comprennent pas que le pillage peut se faire en toute tranquillité dans la mesure où on est en position de force?

Alors je trouve parfaitement hypocrite que les mêmes qui poussent des cris d'indignations et ne trouvent pas de mots assez forts pour stigmatiser les émeutiers, se tiennent coits et  détournent le regard quand ce sont les plus riches d'entre nous qui se livrent au pillage.Est-ce à dire que pour eux, le pillage est plus acceptable quand il se fait, à l'abris des regards, en toute discrétion?

Je trouve pitoyables nos compatriotes qui soulignent l'origine ethnique de ses jeunes banlieusards. Est-ce à dire que pour eux, il est plus supportable de se faire piller par quelqu'un qui a une peau blanche ? Est-ce à dire que pour eux, seuls les riches ont le droit de se livrer au pillage ?

Préfèrent-ils la technique du pickpocket de nos millionnaires à la technique de francs-tireurs des jeunes de banlieues?

Parviendront-ils un jour à comprendre ce que nous sommes désormais très nombreux à avoir compris et que si, comme l'ont très bien dit les « indignados » de Madrid, nous manifestons notre indignation c'est que : « nous ne sommes pas contre le système, c'est le système qui est anti-nous »…

Comprendront-il un jour que les pauvres se livrent au pillage, mais les riches aussi. Seulement, ils le font plus discrètement!

Sources : Le Monde  ; le Figaro  ; The Guardian  ; The Independent  ;The Daily Telegraph  ; Le Courrier International  ; le Nouvel Obs ; la Tribune ; comité de salut public  ; le Parti de Gauche  ; Piratages

 

mercredi 3 août 2011

Chassez les privilèges, ils reviennent au galop!

Dans la nuit du 4 août 1789, pendant la Révolution Française, l'Assemblée Nationale a aboli les privilèges du clergé, de la noblesse et des corporations. Ces privilèges se concrétisaient le plus souvent par des droits issus du régime féodal. Droits qui donnaient à leurs possesseurs des avantages financiers mais aussi  la mainmise exclusive sur les terres et un pouvoir discrétionnaire sur les hommes, les femmes et les enfants.
Aujourd'hui, 4 août 2011,le "grand patronat", les investisseurs financiers, la classe politique et certaines corporations disposent de privilèges , de prérogatives, tout aussi importants, dérogeant ainsi Gravement à l'article 9 du Décret relatif à l'abolition des privilèges .

Art. 9. Les privilèges pécuniaires, personnels ou réels, en matière de subsides, sont abolis à jamais. La perception se fera sur tous les citoyens et sur tous les biens, de la même manière et de la même forme.

Les nouveaux privilèges exonèrent leurs bénéficiaires de contribution financière  à l'effort public d'entretien de L'État, privant ce dernier de recettes financières qui pourraient lui permettre d'accomplir aisément sa mission première et de respecter les principes politiques, économiques et sociaux tels que décrits dans le PRÉAMBULE DE LA CONSTITUTION DU 27 OCTOBRE 1946

Mais on observe également une forme plus ou moins de privilèges, notamment dans le traitement des affaires judiciaires dans lesquelles des hommes et des femmes politiques sont accusées d'avoir contrevenu à la loi. On voit même des présidents de la république qui parvienne à s'exonérer totalement de toute responsabilité pénale ...

On constate aussi que, même si la loi encadre certaines décisions, seules certaines corporations peuvent les prendre. Par exemple, seul l'employeur peut licencier un salarié. Le salarié lui ne peut licencier son employeur...


Autant de privilèges qui contreviennent à nos lois et textes fondateurs


Tout ceci peut probablement s'expliquer d'une part par la mainmise de la classe moyenne supérieure sur les institutions républicaines, Parlement, partis politiques , hautes fonctions publiques, etc. .

Mais cela s’explique aussi par cette confusion entre le pouvoir royal et le pouvoir de l'Etat, et de ses représentant, qui va à l'encontre de la Démocratie.

Sous l'ancien régime, les rois ont très vite pris l'habitude d'accorder des privilèges  à la noblesse à fin, dans un premier temps, qu'elle apporte sa force militaire en cas de conflit, puis, dans un second temps, pour pouvoir avoir un moyen de pression quand la noblesse avait des velléités d'indépendance. La noblesse de robe et d'épée d'antan est remplacée par le conglomérat de la finance (Banques, assurances, actionnaires et investisseurs) et du patronat. Pour justifier les privilèges exorbitants qu'on leur attribue, l'argument de la compétitivité vient se substituer à celui de la force militaire qu'on utilisait pour justifier les privilèges de la noblesse. Mais l'amitié peut également jouer dans l'attribution de privilèges  On observera également que très souvent, de façon pas toujours subtile, ce conglomérat agite le spectre des délocalisations  , de la fuite des capitaux (Comme la noblesse d'antan agitait le spectre d'une rébellion ) pour obtenir toujours plus de privilèges.

L'église étant, grâce à son implantation dans le plus petit village du royaume, la principale alliée de la royauté, facilitait l'acceptation la toute puissance royale...  et les sacrifices qui en découlaient pour le ",  petit peuple", il coulait de source qu'elle devait également bénéficier de privilèges lui permettant de s'enrichir et de s'accaparer le fruit du travail des sujets du royaume. De nos jours, en caricaturant légèrement, on pourrait dire que le personnel politique a remplacé le clergé et, parce qu'il est implanté partout sur le territoire de la République, il va être le principal soutient de la "domination de l'État".

Mais que ce soit sous l'ancien régime ou de nos jours, on en arrive au même résultat: des individus, des corporations, sont exonérés de leur part de contribution à l'effort public, laissant tout le poids de ce dernier peser sur ceux qui, faute d’avoir suffisamment d'argent, de relations, ne peuvent obtenir de privilèges.

Force est de constater, comme le fait Paul Jorion que :

“221 ans après la nuit du 4 août 1789, des privilèges en droit demeurent et contribuent à créer un nouveau régime féodal.
Ces privilèges sont liés à l’utilisation et à la possession de l’argent et contribuent à constituer une nouvelle noblesse, la noblesse de l’argent, tout comme les noblesses d’épée et de robe ou le clergé jusqu’en 1789 avaient pu se constituer et exister par des privilèges.
Ces privilèges liés à l’argent doivent être détruit entièrement car ils remettent en cause les principes essentiels de la République française et de la démocratie ainsi que les droits naturels car « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.» (Art.1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789).
Ces privilèges liés à l’argent ne sont d’aucune utilité commune.
Au contraire, ils desservent et délitent l’utilité commune.
Ces privilèges doivent donc être détruits entièrement et toute distinction sociale fondée sur ces privilèges combattue.”“

Et en cette nuit du 4 août 2011, je me demande si nous ne devrions pas abolir les privilèges...

Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage!

Sources : la Toupie ; Google ; Paul Jorion ; le blog de Ségolène Royal ; Assemblée Nationale ; le Post ; le Monde ; Pour tout vous dire ; le blog de François Fillon ; Rue89 ; le bloc finance ; paroles de chercheurs

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mardi 2 août 2011

Primaire socialiste : Débat or not débat telle est la question!

Un mois après le lancement de la campagne officielle de la primaire socialiste, il semble que si un programme a pu être élaboré, il reste encore énormément de questions qui se posent, notamment celle de débats télévisés entre les différents candidats à cette primaire socialiste.
Il y a quelques mois, les partisans de Dominique Strauss-Kahn ne voulaient pas de débat lors de la primaire socialiste , ce qui en dit long sur leur façon de concevoir une élection démocratique, et sur leur absence totale de volonté d'établir en France une démocratie réellement participative.
Mi juin, le conseil politique du parti socialiste a longuement hésité à accepter que des débats aient lieu pendant la primaire de cet automne.
Mi juillet, malgré les hésitations des uns et des autres, le patron par intérim du parti socialiste, Harlem Désir - désigné en contravention totale des statuts du parti socialiste - a déclaré que les débats télévisés entre les candidats à la primaire aurait bien lieu. Ce qui a donné l’occasion à Olivier Ferrand de proposer de co-animer ces débats en collaboration avec le Nouvel Observateur . ( compte tenu de la tendance "ultra libérale socialiste" et de leurs soutiens affichés à certains candidats, cette déclaration interpelle sur l'objectivité des animateurs...).
Le 25 juillet, Harlem Désir a apporté quelques précisions sur les différents débats qui auraient lieu . Et par la même, il nous a livré une conception du débat démocratique qui fleure bon le dirigisme.

"rien ne doit être fait dans ces débats qui puisse diviser, opposer les socialistes entre eux. C'est un débat qui permet aux citoyens de participer à un choix, pas un affrontement."

Le débat "doit mettre en valeur les personnalités, leurs parcours, leur façon d'incarner et de porter le projet de changement" mais il y a une "priorité, parler au pays des propositions"

Ce qui est extrêmement fatigant et inquiétant chez les dirigeants du parti socialiste, c'est leur fâcheuse tendance à remettre en question les textes votés par les militants, à être dans le déni des différences, et à refuser aux électeurs la possibilité de bénéficier d'informations leur permettant d'élaborer un choix fondé non sur la propagande mais sur leur propre réflexion.

Si on peut concevoir, sans s'offusquer, que lors de l'université de La Rochelle du 26 au 28 août, le parti socialiste tienne à maîtriser les contenus des différents débats au cours desquelles les candidats échangeront avec les militants socialistes, il est bien plus inquiétant de constater que la principale préoccupation du représentant du parti socialiste demeure de "parler au pays des propositions". C'est confondre campagne pour la désignation d'un candidat de la Gauche à l'élection présidentielle et campagne pour l'élection présidentielle.

En effet, si le processus de la primaire se déroule tel qu'il a été accepté par les militants socialistes, ce n'est qu’en novembre que le projet, les propositions définitives, seront connus. Les propositions actuelles ne sont qu'un socle qui devra être enrichi lors des rencontres entre chaque candidat et les électeurs de la primaire, donnant ainsi naissance au projet définitif du parti socialiste et permettant, in fine, dit hier non seulement un candidat mais aussi un programme.

Il ne me semble pas que les débats réclamés, entre autre, par Ségolène Royal et Arnaud Montebourg aient pour but de vendre les propositions du PS, mais bien de permettre à chaque candidat de préciser comment il entend les mettre en oeuvre, les priorités qu'il donnera à chacune d'entre elles, les moyens qu'il utilisera et cela pour qu'on puisse le distinguer des autres candidats.

Pensant probablement utiliser comme atout de campagne la capacité supposée de sa première secrétaire à réunir son parti ( ce qui la placerait “d'office” comme un véritable leader « naturel »), ses soutiens disent craindre officiellement que ces débats donnent lieu à des joutes verbales très éloignées du fond du programme socialiste. Officieusement, je crois surtout qu'ils craignent que les différences fondamentales que chacun d'entre nous peut constater entre les candidats apparaissent trop clairement. Et ce, au détriment de la première secrétaire du parti socialiste, qui ne semble pas très à l'aise avec les médias. De la à vouloir éviter les débats télévisés pour ne pas désavantager la première secrétaire...

Le programme socialiste pour élection présidentielle de 2012, si il présente l'avantage d'être consensuel, présente l'inconvénient de rester très flou sur certains points clé qui constituent autant de différences importantes entre chaque candidat. Malheureusement pour le Parti Socialiste, c'est précisément sur ces différences que portent les attentes des électeurs et sympathisants de toute la gauche. Prétendre organiser une primaire ouverte à tous en présentant des candidats qui n'auraient aucune différence de projets seraient inexorablement vouer cette primaire à l'échec.

Il ne sert à rien, comme le fait que Claude Bartolone  de prétendre:

« Il y a peu de différences idéologiques entre les candidats. Du coup, chacun chercherait à se démarquer sur la forme, plus que sur le fond. »

Des différences idéologiques il y en a et il est important pour les électeurs que chaque candidat s'exprime sur ces différences. Car si les apparatchiks du parti socialiste veulent nous fourrer dans la tête qu'elles n'existent pas, il est grand temps qu'ils comprennent que les électeurs de gauche les perçoivent parfaitement (notamment sur: le nucléaire, la retraite à 60 ans, l'emploi des jeunes, le pouvoir d'achat,  le déficit , la mondialisation , le mode de gouvernance , l' immigration , le budget de la culture , etc..). Il est grand temps qu'ils comprennent également que cette négation/minimisation des différences entre les candidats pourraient bien être perçues comme une insulte à l'intelligence des électeurs. Que diable, le Parti Socialiste craindrait il que ces candidats à la primaire ne laissent filtrer de façon trop apparente que leurs visions du Socialisme divergent ?

A trop vouloir faire croire aux électeurs que depuis l'arrivée de Martine Aubry les multiples courants qui traverse le parti socialiste depuis des décennies n'en forme plus qu'un (dont le seul objectif est de la faire élire ?), le PS risque fort de nous imposer des débats insipides, inintéressant et vide de sens.

En effet un débat se définissant comme une discussion sur un sujet, précis ou de fond, à laquelle prennent part des individus ayant des avis, idées, réflexions ou opinions divergentes pour le sujet considéré , il entraine nécessairement des confrontations d'idées et un affrontement entre les "débatteurs".C'est cette confrontation qui permettra au spectateur de trouver des points discriminants entre les protagonistes, d'élaborer sa propre idée et de faire son choix .

Dans ce sens, Harlem Désir n'a pas tout à fait compris les attentes des des électeurs de gauche en matière de débats lorsqu'il précise  " il y a une "priorité, parler au pays des propositions" . En confondant débat pour le primaire socialiste et débats pour l'élection présidentielle, débat d'idées et campagne de propagande pour recruter des supporters, il va à l'encontre de l'intérêt de la Gauche et renforce le sentiment que le Parti Socialiste est totalement déconnecté des besoins et attentes du pays.  Il ne reste plus qu'à espérer que les candidats auront assez de poids au sein des instances du PS pour qu'avant l'automne, cette confusion de mauvais goût soit levée.

En conclusion, limiter le débat à des rencontres entre les candidats et les militants socialistes lors de l'université de la Rochelle, serait faire preuve d'un esprit de clan préjudiciable par la suite, non seulement à l'élection primaire mais également à l'élection présidentielle et aux législatives. Oublier que ce ne sont pas seulement les militants socialistes qui votent lors de cette élection primaire, serait une grave erreur.

Vouloir faire d'éventuels débats télévisés une plate-forme de propagande serait faire preuve d'un mépris des attentes des électeurs qui ne présagerait rien de bon pour la suite des évènements. De même que ne pas vouloir participer à des débats, qui permettraient aux électeurs de mieux élaborer leur choix de vote, seraient faire preuve d'une absence totale de conscience démocratique.

Accepter que ces débats soient animés par des personnes dont les convictions politiques penchent très nettement vers un des candidats serait une injure irréparable, non seulement aux autres candidats mais également aux électeurs qui ont droit à des animateurs impartiaux. Ce serait également montrer à l'ensemble de nos concitoyens que dans ce domaine, le Parti Socialiste ne vaut guère mieux que la droite présidentielle.

J'engage donc les réfractaires actuelles et ceux qui tentent de dévoyer le fond de ces débats, à méditer sur cette phrase de Louis Blanc :

" Ce qui effraie le plus dans les partis, ce n'est pas ce qu'ils disent, c'est ce qu'ils négligent ou refusent de dire "

Sources : Jean-Marc Morandini ; Google ; Le Point ; Le Monde ; promesses d'avenir 49 ; Rue 89 ; le JDD ; Libération ; le Figaro ; Wikipédia ; Hyper débat