mercredi 23 février 2011

Sous le règne de la droite française … la décadence.

N'en déplaise au conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henry Guaino, surnommé "l'élu par personne, mais qui se mêle de tout", Qui sous-entend que les diplomates qui critiquent diplomatie menée par le gouvernement sont de «vieux aigris ou de jeunes ambitieux» il n'y a pas que sa voix dans le monde que la France a perdu! Elle a aussi perdu sa probité et sa Démocratie.

La perte de sa probité, c'est au travers de l'indice de perception de la corruption qu'on peut la mesurer. Cet indicateur est publié par l'O.N.G. Transparency International, créée en 1993, qui agrègent des données recueillies dans 178 pays par 10 institutions indépendantes qui mesurent le degré général de corruption des administrations publiques et de la classe politique.

Cette année, l'indice de perception de la corruption 2010 est alimenté par des enquêtes publiées entre janvier 2009 et septembre 2010.

Si l'on analyse les résultats que la France depuis 2005, on s'aperçoit qu'elle est passée d'un indice de 7,5 -c'est-à-dire un niveau correct d'intégrité qui lui a valu la 18e place mondiale et il a 11e place européenne - à un niveau de 6,8 qui la fait passer à la 25e place ne mondiale et à la 13e place européenne.

Curieusement, c''est à partir de 2008, première année de plein exercice du pouvoir par Nicolas Sarkozy, que la dégringolade a commencés en France.

Sachant qu'à partir d'un indice égal ou inférieur à cinq, on peut parler de niveau élevé de corruption, il y a de quoi s'alarmer et, pour nos dirigeants actuels qui ne se gênent pas pour donner des leçons de morale à l'ensemble de la planète, pour le Président de la République qui prétendait mettre en place une république irréprochable, il y a matière à faire profil bas.

Quant à la démocratie, la France, gouvernée par les “sarkozystes”, connaît aussi une dégringolade dans le classement mondial établi par le journal britannique The Economist .

Parmi les éléments observés pour établir son classement entre 167 pays, The Economist mesure le processus et le pluralisme électoral, les libertés civiques, le fonctionnement du gouvernement, la participation et la culture politique.

De 24e au classement mondial, en 2008, la France rétrograde désormais à la 31e place. Elle est donc qualifiée de démocratie imparfaite. Et on le serait à moins quand on constate chaque jour depuis 2007 à quel point le gouvernement bafoue les droits des représentants du peuple que sont les parlementaires et à quel point les parlementaires de la majorité présidentielle se laissent bafouer.

À noter également que l'Allemagne, dont on nous rabat quotidiennement les oreilles pour nous la donner en exemple, ne fait pas partie des démocratie les plus exemplaires puisque c'est la Suède, la Norvège et l'Islande qui se place à nouveau en tête des démocraties qui ont le meilleur processus électoral, le meilleur fonctionnement du gouvernement, la meilleure participation politique, et les meilleures libertés civiques.

Ainsi donc, on peut d'ores et déjà constater que la droite française, contrairement à ses promesses électorales, n'a en rien amélioré la situation économique et sociale des Français, et qu'en plus elle a totalement massacré l'image internationale que la France Qui apparaît désormais comme un pays corrompu et non démocratique.

Après ce bilan calamiteux, la même droite va-t-elle encore oser adopter la posture méprisante et vindicative qui est la sienne depuis des années ?

Et surtout va-t-il encore rester un électorat de droite suffisamment naïf pour croire un seul instant qu'une Marine Le Pen ou que Nicolas Sarkozy puissent, à coups de discours sécuritaire, de stigmatisation des étrangers, améliorer en quoi que ce soit le quotidien des Français, redonner sa place à la France dans le "concert des Nations", alors que l'un et l'autre ne pensent qu'à enrichir leurs clans, qu'ils soient constitués de riches familles ou de catholiques extrémistes ?

Y aura-t-il encore un seul élu ou militant de droite se prétendant démocrate, qui osera encore appeler à voter Nicolas Sarkozy en 2012 ? Si tel était le cas, cela voudrait dire que leur vision de la démocratie est matinée de corruption, d'élitisme et d'aveuglement.

Sources: Le Monde; Transparency International; The Economist

1 commentaire:

  1. "Après ce bilan calamiteux, la même droite va-t-elle encore oser adopter la posture méprisante et vindicative qui est la sienne depuis des années ? "

    Hélas.

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