jeudi 25 novembre 2010

Ils n'ont pas eu la peau de Rémy Daillet-Wiedemann!

Au mois de mars dernier, j'avais attiré votre attention sur des pratiques très peu orthodoxes et très peu démocratiques que certains membres de la direction du Mouvement Démocrate avaient révélées lors du conseil national du 27 mars 2010.

À l'issue de ce conseil national, et non sans l'avoir au préalable traité de « traître aux valeurs que nous représentons » , ou de personne qui « ne représentait que lui-même.» , Rémy Daillet-Wiedemann, Conseiller national, avait été exclu du Mouvement Démocrate au prétexte qu’il avait osé enregistrer des débat, ce que François Bayrou avait qualifié, lors du point presse suivant la réunion de « conditions un peu choquante" .

À l'issue de cette décision qui le privait non seulement de sa représentativité électorale, de son mandat local au sein du Mouvement démocrate,Rémy Daillet-Wiedemann avait décidé de porter l'affaire en justice.

Le jugement, condamnant le Président, le Mouvement Démocrate, a été rendu le 11 juin 2010, par le tribunal de Grande Instance de Paris.

Le tribunal a conclu que le Mouvement Démocrate n'avait pas respecté l'article 15 de son règlement intérieur, notamment en bafouant les délais de prévenance statutaire, dans sa convocation au Conseil National, et en ne donnant pas un ordre du jour précis.

Par ailleurs, le juge a constaté que, compte tenu des conditions de convocation,"les membres du Conseil national (...) n'ont pas été en mesure de se préparer au vote qui leur a été proposé".

De fait, le juge a annulé la délibération prise lors de ce Conseil National ce qui, par conséquent, rend caduque la nomination des deux Vice-présidents et du Secrétaire général Marc Fesneau qui avait été décidée lors de ce conseil national.

Constatant que la procédure utilisée pour décider de l'exclusion de Rémy Daillet-Wiedemann du Mouvement Démocrate, le 7 mai 2010, ne respectait pas les procédures statutaires, le juge a rejeté l'argument avancé par je défenseur du Mouvement Démocrate. Rémy Daillet-Wiedemann est donc réintégré dans ses anciennes fonctions représentatives au sein du Modem.

Le jugement reconnaît que la demande de Rémy Daillet-Wiedemann et de 2 autres conseillers nationaux étaient bien fondés. Son exclusion est annulée. Il va donc pouvoir se présenter à la présidence National du mouvement démocrate lors des élections internes qui doivent se tenir en décembre 2010.

Une nouvelle fois, comme nous avons été nombreux à le souligner depuis la date de création du Mouvement Démocrate, c'est la gouvernance du parti, son non-respect des règles élémentaires de la démocratie interne et des textes fondateurs, qui posent problème au sein de ce mouvement politique.

  • Dès lors, comment peut-on faire confiance à des personnes qui aspirent aux plus hautes fonctions gouvernementales, alors qu'elles sont incapables de respecter les lois qu'elles ont elles-mêmes imposé à tous?
  • Comment croire, lorsqu'elles critiquent le pouvoir actuel, qu'elles ne feront pas pire alors qu'elles donnent depuis 3 ans à voir l'image d'un groupe de gouvernants qui s'affranchissent sans aucune honte et à leur guise des règles collectives?
  • Comment faire confiance à des militants qui, plutôt que de constater que la loi, la justice, donne raison à des personnes comme Rémy Daillet-Wiedemann, sur leur interprétation du règlement intérieur, vont préférer crier À la "tentative de déstabilisation" du MoDem?

En matière de dénis, vous constaterez comme moi, que ces personnes et leurs dirigeants n'ont vraiment rien à envier aux militants de l'UMP et à leurs dirigeants !

Source : échosetrumeurs

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