vendredi 22 juillet 2011

Se serrer la ceinture, oui mais après vous messieurs les gouvernants & Co

Après avoir sauvé les financiers en endettant  encore davantage la Grèce, le gouvernement français, par l'intermédiaire du premier ministre François Fillon, profite de l'occasion pour nous annoncer que nous allons devoir nous serrer encore davantage la ceinture.
Comme toutes les gouvernements de la zone euro, soumis au diktat des marchés financiers et à une doctrine économique qui veut que une minorité de citoyens les plus riches et d'entreprises mondialisé échappent aux restrictions et à toute forme de taxation et imposition, notre gouvernement, en application du traité de Maastricht de 1992, profite donc de la réunion du 21 juillet pour nous imposer- au prétexte qu'il veut ramener le déficit public de sous la barre de 3% -  des restrictions drastiques de notre pouvoir d'achat et des services publics que nous finançons grâce à nos impôts et aux taxes diverses et variées -mais en constante augmentation - auxquelles nous n'avons aucune possibilité d'échapper.
Constatant sans le dire que à cause de l'inconséquence de l'UMP, qui dirige le pays depuis 10 ans, la dette de la France atteint 85 % de son produit intérieur brut (PIB) et s'établit autour de 1 646 milliards d'euros, François Fillon se soucie enfin de faire passer le déficit courant de la France qui  équivaut à 7,1 % de son PIB, soit 148,8 milliards d'euros fin 2010 en dessous de 3 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2013.
Naturellement, notre gouvernement engoncé dans le carcan néo-libéral qui étouffe lentement mais surement l'ensemble des pays de la planète, au seul profit d'une poignée de richissime clans familiaux et politiques, prévoit plusieurs mesures toutes plus coercitives, pour la grande majorité des citoyens, les unes que les autres :
En premier lieu, il entend nous priver encore davantage des services publics auxquels nous avons droit. Cela va passer par le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. La conséquence immédiate, alors que certaines administrations, absolument indispensable un grand nombre de citoyens, n'arrivent déjà plus à faire face à la charge de travail à laquelle elles sont confrontés, de bloquer totalement leur fonctionnement. Gageons qu'à ce moment-là, certains"profiteurs de guerre" en profiteront pour souligner l'incompétence du service public et se dépêcheront d’exiger leur privatisation!
Le gouvernement prévoit également de poursuivre la suppression des niches fiscales et sociales, mais dans ce domaine dangereux électoralement, il est fort probable que l'effort sera extrêmement minime.Sur ce dernier point, le nouveau ministre de l'Économie, François Baroin, a commencé à préparer les esprits à de nouvelles coupes.
Enfin le gouvernement prévoit de continuer à demander aux collectivités locales, déjà financièrement exsangues, de participer à l'effort collectif".
Conscient que tout ceci ne sera pas suffisant, le gouvernement envisage de se résoudre à des hausses d'impôts.
Comme moi, vous constatez, au travers des solutions qu'envisage le gouvernement, qu'en aucun cas il ne s'agit d'augmenter les recettes fiscales ni de diminuer son train de vie.
Et pourtant, si le gouvernement était vraiment préoccupé par l'état de nos finances publiques, les pistes ne manquent pas pour remplir à nouveau les caisses de l'Etat !
Qu'on commence donc par exiger de Liliane Bettencourt qu'elle paye les 30 millions d'euros minimum qu'elle doit au trésor public.
Tant que nous y sommes, que Mme Valérie Pécresse, et la majorité parlementaire, s'activent davantage à fin que le taux d'imposition réelle des grands groupes du CAC 40 atteignent le taux officiel de 33 % au lieu des 13% qu'on leur concède actuellement. Sans parler de total qui licencient à tour de bras en bénéficiant d'un taux d'imposition de 0 % malgré les 10 000 000 000 de bénéfices annuels qu'il affiche en 2010...
les grosses entreprises seraient seulement à 13%... voire moins: 8% pour le moyenne du CAC 40 et même 0% pour Total,
Et puisque nous en sommes au volet fiscal, il serait très enrichissant pour les caisses de l'Etat de se pencher sérieusement sur le cas de l'homme d'affaires millionnaire Ziad Takieddine qui, bien que domicilié en France, ne paie pas d'impôt en France.
Cet homme proche du premier cercle de l'UMP , qui a été placé en garde à vue par le parquet de Bobigny alors que les douanes françaises ont saisi 1,5 million d'euros en liquide dans son avion, possède en France un patrimoine de plus de 40 millions d'euros : appartement dans le XVIe arrondissement parisien (12 millions), villas et appartement au cap d'Antibes (16 millions au total), etc. Il a aussi touché, par son travail, des dizaines de millions d'euros de commissions. Pourtant, Z.Takieddine ne paie ici ni impôt sur le revenu, ni impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Est ce tout à fait normale qu’interpelée par Benoit Hamon sur ce sujet, Valérie Pécresse oppose le secret fiscal ? Est tout à fait normal qu'elle se réfugie derrière les labyrinthe administratif des contrôles fiscaux pour ne pas avoir à répondre ?
Doit-on en conclure que M. Ziad Takieddine fait partie de ces 3000 contribuables détenteurs de comptes dans les banques suisses dont une partie correspond très probablement à de l'évasion fiscale ?
Soyons fou ! Imaginons que tout soudain, le gouvernement français devienne soucieux des comptes publics et réclame à ces 3000 contribuables, et autres “proches et amis”, le même montant que celui que Liliane Bettencourt doit au fisc français. Cela permettrait tout de même, sans que le plus grand nombre d'entre nous se voit privé de services publics dont ils ont besoin, de services de santé absolument nécessaire, etc., de récupérer en 2011 aux environs de 90 milliards d'euros !
Sans compter que l'on pourrait également exiger que pour ses des déplacements entre Paris et Bruxelles, le chef de l'Etat n'utilise par trois avions long-courriers! Mais sur ce dernier point, François Fillon n'est pas exempt de toute critique et je doute fort qu'ils comprennent un jour, lui et ses amis politiques , que gouverner un pays, gérer ses finances sainement, ça n'est pas tout à fait comme se faire entretenir “comme une cocote aux frais de la princesse” !
Dès lors, nous demander de jouer le rôle de la princesse afin de pouvoir continuer à ce goberger et distribuer des privilèges ruineux a ses amis me parait quelque peu insultant de la part de François Fillon.Et j’ai très envie de lui répondre:
“Me serrer la ceinture, oui mais après vous messieurs les gouvernants & Co”
Sources : L’Expansion; le Figaro; le Monde; Slate; Mediapart; le Parisien; Rue89; le Nouvelobs; le JDD; RTBF; Libération

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