"Je ne serai pas le président de la République qui partira sans avoir réglé la question de l'équilibre des régimes de retraite. C'est clair, je suis extrêmement déterminé...'"Estimant qu'on avait "suffisamment menti" aux Français dans le passé pour qu'ils soient rassurés "de se trouver face à quelqu'un qui vous dit les choses telles qu'elles se présentent".
"suffisamment menti"?
Manifestement, NS et son conseiller Raymond Soubie sont totalement amnésiques. Une amnésie providentielles qui masque leurs propres mensonges:
- Le premier a oublié qu'il a dit dans un entretien à RTL en mai 2008, répondant à une question sur la proposition de Laurence Parisot (Medef) de relever l’âge légal à 63 ans et demi:
«Elle a le droit de dire ça, j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. »Effectivement voilà ce qu'on peut lire dans son programme de campagne de 2007:
« J’augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. Ces mesures seront financées grâce aux économies que j’obtiendrai en réformant les régimes spéciaux de retraite....Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer.... Que ce soit un minimum, cela me va très bien..»- Et le second démontre des capacités phénoménales d'extrapolation quand il affirme, d'après La Croix:
« Les syndicats savent qu’ils peuvent me faire confiance. Mais ils savent aussi que je suis là pour mettre en œuvre ce pour quoi Nicolas Sarkozy a été élu » ...
Cette faculté d'oublier ses promesses, ou de les interpréter comme bon vous semble, ne serait pas extrêmement préoccupante si Nicolas Sarkozy n'était pas Président de la République et si Raymond Soubie, son conseiller social, n'était pas le concepteur, le technicien, de la réforme des retraites qui va être présentée au vote du Parlement mardi prochain.
Dés lors on peut légitimement se demander ce que ce monsieur a bien pu oublier d'importantissime pour les salariés, étant donne qu’il a oublié que le président n'était pas mandaté pour cette réforme et que par conséquent, lui non plus...
« se trouver face à quelqu'un »?
D'après le site OWNI, Eric Woerth ne s’est présenté devant les aprtenaires sociaux qu’à l’occasion de la présentation du calendrier des négociations le 12 avril 2010. Et il a rencontré les syndicats dans le cadre de réunion bilatérales à plusieurs reprises en mai, c'est tout!
Nous faire croire que nous nous trouvons « face à quelqu'un », c'est oublier de nous dire que ce n'est pas Éric Woerth qui a construit cette réforme et l'a négociée et que c’est plutôt face à deux conseillers que nous devrions nous trouver:
Côté Elysée, Raymond Soubie « conseiller social » de Nicolas Sarkozy, et côté ministère du travail, Sébastien Proto, directeur de cabinet d'Eric Woerth, qui a présidé aux réunions techniques qui ont eu lieu entre la présentation du calendrier le 12 avril et le dernier rendez-vous le 8 juillet. L'articulation du travail des deux conseillers se faisant probablement chaque jeudi, avant ou après le déjeuner des directeurs de cabinets de "ses" ministres du pôle social (Emploi, Santé, Travail) qu'organise Raymond Soubie!!!.
"qui vous dit les choses telles qu'elles se présentent"
Inutile de revenir sur les approximations du ministre du Travail dans ce dossier des retraites.
De l'allongement de la durée de vie, jusqu'au montant des déficits à combler, en passant par les projections de diminution des déficit, tout indique que ce dossier n'a pas été sérieusement instruit et que les choses ne nous ont pas été présentées comme elles se présentent. ( consulter le pearltree sur les critiques du projet gouvernemental)
Intéressons nous seulement à la dernière déclaration en date d'Eric Woerth, à la tribune des universités d’été du Medef, relayée par le Point:
"Si on ne me retrouve pas (mercredi) dans l'hémicycle, c'est qu'il n'y a pas de débat"Ce que Claude Guéant , le secrétaire général de l'Elysée, invité du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien, confirme en prétendant qu'Eric Woerth:
"est parfaitement en mesure de porter devant le Parlement [la réforme des retraites.ndlr]...Eric Woerth est celui qui l'a préparée, qui connaît le mieux ce dossier et il est parfaitement en mesure de la porter",Pour Gérard Grunberg, politologue au Cevipof, interviewé par 20minutes, si Eric Woerth est conservé, c’est qu’il est tout simplement «une pièce maîtresse»:
«Le chef de l’Etat lui a confié LE gros dossier de son quinquennat parce qu’il a entière confiance en lui, qu’il l’estime. Il va essayer de le garder jusqu’au bout».Certes, en tant que chargé de communication sur le projet, Éric Woerth fait parti de « l'équipe projet ». Il n'est une pièce maitresse dans le dossier des retraite que dans sa partie "communication de projet", uniquement parce qu'il est ministre et non parce qu'il maitrise le dossier en s'étant investit plus que tout autre dans sa construction et ses négociations sociales. Ce n'est pas E.Woerth qui a construit cette réforme de ses blanches mains. Tout au plus, on peut penser qu’il a été tenu au courant des grandes lignes, de ce qu'il devait en dire. Il est de notoriété publique que c'est Raymond Soubie. pour la partie textes et Sébastien.Proto, le conseiller du ministre du travail, qui a animé la plupart des négociations avec les représentants syndicaux. Les principaux artisans des cette réforme sont bel et bien ces deux hommes de l'ombre!
Et c'est à ces deux hommes, non mandatés par le peuple, illégitimes parce que non élus, dont l'un est au cœur d'un réseau d'influence plus que douteux, que nous devons la façon dont ce projet a été construit: « Conserver tout en détruisant ».
Manifestement on nous ment lorsqu'on nous dit que le ministre du travail est le seul a pouvoir mener à bien cette réforme en prétextant qu'il est le seul à en maitriser le fond. Et Éric Woerth lui même nous donne une piste pour comprendre les arcanes de ce mensonge quand il affirme que sans sa présence le débat parlementaire n'aura pas lieu.
Et pour cause! Ni Raymond Soubie, ni Sébastien Proto ne sont élus du peuple ou ministre d’État et à ce titre aucun des deux ne pourrait se présenter avec leur projet devant le Parlement...et participer au débat!
Woerth, un écran de fumée?
La façon de répartir les tâches dans ce projet de réforme des retraites à réduit le rôle du Ministre de la République au rôle « d'animateur télé » lisant le prompteur de l'émission écrite par des hommes de l'ombre. Il est, depuis le début de ce projet, l'animateur, celui qui est chargé d'animer et de mettre en scène le débat....
Un prête nom pour des intérêts que seuls Raymond Soubie et Sébastion Proto connaissent. ...L'ultime écran de fumée de lobbys , de réseaux d'influence avec lesquels les deux conseillers ( non justiciables devant les représentants du Peuple) ont probablement travaillé hors présence des syndicalistes...au cours de réunions dans lesquels se jouaient les intérêts des fonds de pension et le pouvoir des agences de notation.
On a énormément entendu certains éléphants du PS traiter EW de menteur, ces derniers jours..mais ils ont oublié qu'il n'était pas le seul à nous mentir,. Le premier ministre et N.S. aussi nous mentent.
Et si les syndicats se montrent soudain frileux, n'est-ce pas aussi un peu parce que nous découvrons au fils des jours qu’ils ont participé à ce mensonge sans rien nous en dire?
Ségolène Royal a doublement vu juste quand elle a demandé un référendum pour statuer sur cette réforme et quand elle a rappelé les propos tenus pas NS concernant sont mandat. Car à bien observer la façon dont , dans le gouvernement actuel, on dépossède un ministre de la République de sa fonction, en faveur de personnes qui ne représentent en rien les électeurs, clà illustre bien le degré de corruption actuel du système sarkozien.
Voir et revoir:
Mots clés Technorati : Réforme des retraites,Eric Woerth,Claude Guéant,Nicolas Sarkozy,Raymond Soubie,Sébastien Proto
Vraiment passionnante cette vidéo ... et encore une fois de plus nous voyons comment fonctionne la machine gouvernementale.
RépondreSupprimerMerci Louise
Merci Louiiiise.
RépondreSupprimerWoerth, Sarkozy, comme d'autres politiciens, sont en permanence dans le flou et l'imprécision.
RépondreSupprimerIls manipulent à la perfection les mots, leurs multiples sens et quand on les réécoute, on comprend qu'il serait important de leur faire préciser leurs propos.
Merci à vous!
Ah Oui l'envers du décor, toujours intéressant.
RépondreSupprimerJe ne suis pas le premier,
mais Merci aussi Louise !
Flower-power a dit :
RépondreSupprimerje t'ai retrouvée, te lis désormais, ici, tiens nous au courant par la suite si tu comptes déménager à nouveau !
Evidemment que Woerth ne tient pas seul ce dossier des retraites, le merdef tient sa route planqués qu'ils sont tous derrière lui ! Les syndicats n'ont même pas obtenu de négociations pour des métiers reconnus difficiles ... leur argument fatal : chacun devra se retrouver devant un toubib avec un minimum de 20 % d'incapacité de travail, pour partir plus tôt, tout le monde comprendra qu'à 20 % on est déjà tout foutu pour en profiter pleinement de sa retraite ... déjà trop broyé pour espérer une retraite en paix ! 20 % c'est une secrétaire qui ne sait plus lever ses bras pour attraper un dossier, un peintre en batiment qui ne saura plus tendre le bras vers le haut ...des tas d'exemple à 20 % pour expliquer qu'à ce taux d'incapacité, c'est qu'il aura fallu passer par 10 % d'invalidité et souffrir encore quelques années sur son poste avant de pouvoir atteindre les 20 % (scandaleux, non ?)
L'exemple de l'Allemagne est desespérante et injuste, pourquoi ? deux choses : nos voisins allemands n'ont pas de boum de naissance, donc à priori sans "aide extérieure", arrivée de jeunes d'autres horizons s'installant en ménage et devenant parents dans ce pays de vieux, le gouvernement fédéral allemand a cette contrainte que la France n'a pas, nous on est au dessus du lot coté naissance, et pourtant on nous applique la même peine : travailler dur , plus longtemps ! Et aussi, en Allemagne, leurs rentrées fiscales sont plus douloureuses, et oui pas de smic en Allemagne, donc forcèment, des salaires bas font moins de rentrées fiscales ... dans les caisses de retraite, ma maman recoit chaque année des amis agés comme elle, allemand, lui continue à travailler malgrè sa retraite, car en Allemagne, les vieux bossent et ca ne choque personne, au moins s'ils n'ont pas de retraite suffisante, ils trouvent des boulots eux, c'est déjà çà !
alors qu'en France, dès la quarantaine on nous taxe de vieux, c'est pas une réforme des retraites qu'il fallait faire, c'est une réforme des mentalités ! Et rien coté reprise de l'emploi, c'est çà le pire, comment cotiser si on ne bosse pas ! (fatal, je subis la crise de plein fouet )
La fuite des diplomés issus des banlieues, çà existe toujours en France, reportage passé sur France 4... la fuite des usines, ateliers existe toujours, s'ils partent de Chine, ils iront en Afrique, c'est ainsi ... cette mondialisation tue ce vieux continent à petit feu, mais de cela ce gouvernement ne s'y attaquera pas, "un petit meurtre entre amis comme qui dirait", nous sommes leurs victimes !
"chacun devra se retrouver devant un toubib avec un minimum de 20 % d'incapacité de travail, "
RépondreSupprimerSans compter qu'avec le réfome de la médecine du travail, ça m'étonnerait énormément que des médecins, qui dépendent de l'employeur, déclarent des incapacités de travail...qui nuiraient à leur patron ;-((
Ravie de lire ceux que j'apprèciait sur le Post...il en manque quelques uns, mais là je suis tout de même comblée!
Flower-power a dit : rendons à César ce qui lui appartient, cette réforme des retraites doit porter le nom de son illustre inconnu d'auteur (inconnu pour moi)
RépondreSupprimerj'ai nommé Raymond Soubie ! Quelqu'un le connaît-il ?
"Quelqu'un le connaît-il ? "
RépondreSupprimerJ'ai regroupé dans une pearltree les articles le concernant que j'ai pu trouver
http://www.pearltrees.com/#/N-u=1_124753&N-f=1_1347556&N-s=1_1347556&N-p=9345049&N-play=0